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Comment des directeurs d’écoles à Tamanrasset deviennent esclaves

S’il existait un prix de conscience professionnelle, il serait certainement décerné à la directrice du primaire Muhammad Ahmad Louadj de la cité El Wiam dans la commune de Tamanrasset. Une femme combative qui refuse l’échec et qui assume pleinement ses responsabilités au détriment même de sa santé et de sa famille. C’est elle le gardien, le veilleur de nuit et l’aide-cuisinier. Le temps libre qu’elle devait passer avec ses enfants, le consacre pour faire le ménage des classes ou les toilettes de la cour à défaut d’effectif.

Calvaires

Toutefois, l’association des parents d’élèves n’a pas apprécié cette situation ni encore ses initiatives unilatérales qui couvrent le calvaire et la gestion chaotiques des primaires dans cette wilaya toujours à la queue du classement en matière des résultats des examens de fin de cycle. Lors de la dernière réunion, les parents ont décidé de frapper à toutes les portes pour en finir avec cet « esclavagisme» et doter l’établissement du personnel d’entretien et de gardiennage. En attendant les affectations demandées, l’association a décidé de créer un fonds de cotisation pour un gardien provisoire à même de prendre en charge les insuffisances signalées en matière d’équipements pédagogiques (Micro-ordinateur, Data show, photocopieurs et tableaux magiques).

Baguette magique

Le problème de la cour réalisée avec du pavé incommode et celui de la clôture attenante au complexe sportif ont également été soulevés par les parents d’élèves qui lancent un appel aux bienfaiteurs de la région pour leur venir en aide afin de procéder aux travaux de réaménagement et de réhabilitations. Contacté par nos soins, le P/APC de Tamanrasset, Cheikh Badi a fait état de nombreuses difficultés rencontrées dans la gestion des établissements primaires de la commune. Pour lui, il faut une baguette magique pour pouvoir résoudre les problèmes soulevés dans les 69 primaires relevants de Tamanrasset.

On ne peut rien faire

On ne peut rien faire, « uniquement pour les cantines scolaires, l’APC accuse un manque de plus de 1600 personnes si l’on se fie à la réglementation. Nul besoin de parler des gardiens ni encore des agents d’entretien dont les tâches sont, dans la majorité des établissements, assurées par les directeurs eux-mêmes. » a-t-il indiqué. Selon l’édile municipal, le chapitre destiné à l’alimentation des élèves est doté chaque année en crédits suffisants. « Mais, on ne peut rien faire avec en l’absence d’effectif chargé de superviser et de gérer les cantines scolaires » a-t-il conclu.

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