Les prix du pétrole étaient sur une note partagée vendredi, avec une référence européenne stable et une référence américaine à un nouveau plus bas depuis 2002, dans un contexte toujours morose que le repli de la croissance chinoise est encore venu illustrer.
Ce vendredi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 27,88 dollars à Londres, en hausse de 0,22% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI pour mai, dont le dernier jour de cotation est mardi prochain, lâchait 7,90%, à 18,30 dollars, peu après avoir touché 18,03 dollars, au plus bas depuis le début de l’année 2002.
Le contrat suivant, pour livraison en juin et qui deviendra la référence à partir de mercredi, était quasi stable, en léger recul de 0,31% à 25,45 dollars.
« L’écart entre le WTI et le Brent se creuse, le Brent se révélant beaucoup plus résistant actuellement », constate,Carlo Alberto De Casa, analyste.
« Cela montre clairement à quel point cette crise pétrolière touche directement les Etats-Unis et leurs producteurs », ajoute-t-il.
Ces derniers, dont le pétrole de schiste a un coût de revient plus élevé, figurent parmi les premières victimes des cours bas. Le grand écart entre WTI et Brent est renforcé par des mouvements techniques liés à la différence de l’échéance des deux contrats de référence de part et d’autre de l’Atlantique. « Plusieurs opérateurs sont en train de rouler leurs positions, c’est à dire de les déboucler sur le contrat WTI à échéance mai 2020 pour reprendre position sur le contrat suivant échéance juin 2020 », a expliqué, Guillaume Pitreun, autre analyste
Le marché du pétrole restait en fort déséquilibre, pénalisé par une demande sabrée par la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement des populations mises en place partout dans le monde qui paralysent l’économie.