Procès de Boualem Sansal : Macron souhaite une « issue rapide » du procès

Le président français, Emmanuel Macron a réagi, jeudi, au procès de l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, tenu au tribunal de Dar El Beida à Alger. Macron a exprimé son souhait pour une « issue rapide » du procès et que l'écrivain puisse « retrouver sa liberté ».
© DR |Le président français Emmanuel Macron

Le président Français s’est exprimé sur la peine de dix ans de prison requise par la justice contre l’écrivain Boualeme Sansal. «Ce qui s’est passé est très grave», «mais j’ai confiance dans le président algérien Abdelmajid Tebboune  et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n’est pas sérieux et qu’on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade», a dit le chef de l’Etat français devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

Le chef de l’État français a affirmé dans sa déclaration qu’il avait parlé avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune de cette affaire. Il a dit : « plusieurs messages » avaient « été échangés ». « Notre souhait, c’est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller. Et donc, s’il souhaite quitter l’Algérie, la quitter », a encore insisté Emmanuel Macron « Je souhaite qu’on puisse trouver une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité », « c’est très important aussi pour l’Algérie », a-t-il plaidé.

Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Dar El Beida à Alger a requis, jeudi 20 mars 2025, une peine de dix ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain Boualem Sansal, accusé d’« atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques susceptibles de nuire à l’économie nationale » et « possession de vidéos et de publications qui menacent la sécurité et la stabilité nationales ». Le verdict sera prononcé le 27 mars prochain.

Pour rappel, Boualem Sansal a été arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport international d’Alger avant d’être placé en détention provisoire.

Une action judiciaire a été lancé contre lui, en lien avec les propos qu’il a tenu lors d’un entretien accordé à la Web-TV d’extrême droite, « Frontières », et diffusé le 2 octobre dernier.

L’écrivain avait, à cette occasion, affirmé qu’une bonne partie de l’Ouest algérien, « Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara », avait-il déclaré, appartiendrait au Maroc, et que c’est la France qui a fait en sorte pour que ces régions soient algériennes.

 

 

 

 

 

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