Procès de l’auteur de la vidéo appelant à la haine (Annaba): le procureur requiert 5 ans de prison ferme

© DR | Le projet de loi prévoit la perpétuité pour les faussaires de monnaies

Le parquet près le tribunal de Annaba, a requis, ce lundi 30 août, un an de prison ferme pour l’accusation d' »incitation à commettre un vol et atteinte à l’ordre public » et cinq ans de prison ferme contre le « discours de la haine et incitation à la violence » à l’encontre de l’auteur de la vidéo appelant à la haine contre la région de la Kabylie, a-t-on appris auprès du journaliste Mustapha Benjama qui couvre le procès.

Selon la même source, la Ligue algérienne des Droits de l’Homme (LADH), demande en tant que partie civile, une réparation d’un dinars symbolique.

Il est à noter, que l’auteur de la vidéo appelant à la haine raciale, a été placé sous mandat de dépôt, le lundi 23 août, par le juge chargé de la section correctionnelle près le tribunal d’Annaba.

Pour rappel, la video qui fait l’objet de l’arrestation de son initiateur, a été filmée quelques jours après la mise à mort de Djamel Bensmail à Larbaa Nath Irathen et a été massivement relayée sur les réseaux sociaux.

Cette dernière à connotation raciale, appelé “à rayer la Kabylie de la carte”. Le contenu de cette vidéo a été considérée comme un appel à la haine et à la violence et a engagé la LADH à entamer des poursuites judiciaires.

“Suite à la diffusion sur les différentes plateformes des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Tiktok…) d’une vidéo appelant à la haine raciale, la ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH) a décidé d’agir en saisissant la justice“, avait indiqué la LADH dans un communiqué rendu public le 17 août.

Le président de la LADH, Me Mokhtar Bensaïd, avait “instruit le bureau d’Annaba d’entreprendre les procédures judiciaires nécessaires dans cette affaire. Le président du bureau d’Annaba, Me Adel Messaoudi a introduit ce mardi 17 août 2021, une plainte contre « X » auprès du procureur de la République près le tribunal d’Annaba afin que tous les individus ayant pris part à cette vidéo soient identifiés et jugés pour « discours de la haine comprenant un appel à la violence », conformément à l’article 32 de la loi sur la lutte contre la discrimination et le discours de haine”, avait détaillé l’ONG.

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