Le parquet a également requis la « confiscation des biens et fonds », ainsi que « 5 années de privation de toute fonction publique en relation avec les motifs de la poursuite judiciaire ». Et « 10 millions de Da d’amende pour interface media avec confiscation des biens et matériels ». Le verdict est attendu pour le 2 avril prochain.
Prévu initialement pour le 12 mars passé, le procès a été reporté en raison de l’absence du président de l’autorité de régulation de l’audiovisuelle (ARAV), qui s’est constitué partie civile dans le dossier, deux mois après l’incarcération du prévenu. À la veille de son procès, le journaliste El Kadi Ihsane a tenu à partir de sa cellule, à la prison d’El Harrach, de réitérer sa position d’observer le silence lors de son déroulement.
Pour rappel, le collectif de défense du journaliste a décidé de boycotter le procès qui devait se déroulé, le 9 mars écoulé, en raison de « multiples violations de la loi qui ont émaillé cette affaire, depuis l’arrestation du journaliste, sa mise en garde à vue et son placement en détention provisoire en passant par la mise sous scellée des locaux d’interface Média, sans aucune décision de justice conformément à la constitution et au code de l’information ».
« Devant ces graves infractions à la loi et en l’absence des conditions et des garanties du droit à un procès équitable comme le stipule l’article 41 de la constitution et l’article 14 de la convention internationale des droits civils et politiques, ratifié par l’Algérie qu’elle est tenue d’appliquer conformément à l’article 171 de la constitution, ainsi que le premier article du code de procédures pénales », a indiqué le collectif dans un communiqué.
Le journaliste Kadi Ihsane qui a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022 et placé en détention provisoire depuis le 29 décembre 2022 après quelques jours de garde à vue dans les locaux de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) à Alger.
Il est poursuivi pour quatre chefs d’inculpations à savoir « réception de fonds depuis l’étranger afin faire de la propagande politique », » réception de fonds depuis l »étranger pour commettre des actes contre la sécurité de l’État et l’unité nationale », « publication de tracts de nature portant atteinte à l’intérêt national » et « collecte de fonds sans autorisation ».