Proche-Orient : Près de 200 missiles lancés par l’Iran contre Israël 

L'Iran a lancé 200 missiles contre Israël lors de son attaque durant la soirée du mardi 1er octobre 2024. L'Iran frappera « toutes les infrastructures » d'Israël s'il est attaqué en riposte à ses lancements de missiles, a averti le chef d'état-major de l'armée iranienne, le général de division Mohammad Bagheri. 
© DR | L'Iran a décidé de lancer ces missiles sur des cibles israéliennes en réaction à l'assassinat du leader du Hamas palestinien, Ismaël Haniyeh, le 31 juillet dernier, à Téhéran

L’Iran a lancé 200 missiles contre Israël lors de son attaque durant la soirée du mardi, affirme la télévision d’État iranienne.

Si les autorités israéliennes ont affirmé que la majorité des missiles ont été interceptés, des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré l’impact produit pour certains missiles qui avaient atteint leurs objectifs.

Selon le gouvernement iranien, cette opération a été décidée en réaction à l’assassinat par Israël du leader du Hamas palestinien, Ismaël Haniyeh, le 31 juillet dernier, à Téhéran.

L’Iran frappera « toutes les infrastructures » d’Israël s’il est attaqué en riposte à ses lancements de missiles, a averti par la suite le chef d’état-major de l’armée iranienne, le général de division Mohammad Bagheri.

« Si le régime sioniste, qui est devenu fou, n’est pas contrôlé par ses soutiens américain et européen et veut poursuivre ces crimes ou agir contre notre souveraineté et notre intégrité territoriale, l’opération comme celle de ce soir (mardi) sera répétée avec une plus grande intensité et toutes les infrastructures du régime seront visées », a déclaré le général Bagheri.

L’Iran met en garde les Etats-Unis

Par ailleurs, l’Iran a mis en garde les Etats-Unis contre toute intervention en soutien à leur allié Israël.

« Nous avons également averti les forces américaines de se retirer de cette affaire et de ne pas intervenir, sinon elles feraient face à une réponse sévère de notre part », a déclaré à la télévision d’Etat le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Si jusque-là, les autorités iraniennes ont opté pour des réactions mesurées, les craintes d’un embrasement général dans la région sont de plus en plus exprimées.

Malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, sans compter celles de l’assemblée générale de l’instance onusienne, ainsi qu’un jugement de la Cour internationale de justice, Israël refuse de mettre un terme à sa guerre contre Ghaza.

Et depuis quelques semaines, elle a entamé une autre guerre contre le Liban en intensifiant le bombardement du sud de ce pays et en assassinant le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 septembre dernier. L’armée israélienne mène aussi des attaques contre le Yémen et la Syrie.

Une situation qui pourrait éventuellement devenir incontrôlable dans un proche avenir, d’autant plus que les puissances occidentales semblent incapables d’exercer la moindre pression sur le gouvernement israélien pour le forcer à accepter un cessez-le-feu.

 

AD-300-X-250