Les prix du café ont connu ces tout derniers jours une hausse importante atteignant, dans certains cas, les 420 dinars le paquet de 250 grammes.
Si, pour l’instant, ce n’est pas toutes les marques qui ont augmenté leurs prix, il est à supposer que celles qui ne l’ont pas encore fait vont suivre dans les jours à venir.
« Ces derniers jours, les fabricants de café augmentent leur prix à tour de rôle », nous dira un responsable des approvisionnements chez un distributeur de produits alimentaires.
« On vend le paquet des marques qui ont augmenté les prix à 400 dinars », a-t-il précisé.
« Cela fait quatre jours que je ne me suis pas approvisionné en café », nous dira un commerçant exerçant dans une commune de l’Ouest algérois. « Le prix de vente du paquet de plusieurs marques chez le grossiste où j’ai l’habitude de m’approvisionner est de 382 dinars », a-t-il ajouté.
En effet, au niveau de plusieurs commerçants de la capitale, notamment du centre d’Alger, le paquet de café de plusieurs marques est désormais vendu entre 400 et 420 dinars.
Il faut rappeler qu’une hausse a déjà été enregistrée il y a près de trois mois. Ce qui a eu des répercussions sur le prix d’une tasse de café qui a suivi la même tendance haussière.
Une campagne a même été lancée sur les réseaux sociaux pour le boycott du café.
L’association de défense des consommateurs (Apoce) a d’ailleurs estimé, mardi 16 juillet dernier, que « si la hausse des prix du café résulte d’une augmentation de ses prix sur le marché mondial ou des prix du transport maritime cela est justifiée », néanmoins « lorsque les prix sont augmentés par certaines personnes, que ce soit dans les magasins ou dans les cafés, malgré un léger déséquilibre de leurs prix sur le marché mondial, cela renvoi à une entente entre les torréfacteurs et les propriétaires de cafés ».
Ce qui, selon l’Apoce, « considéré comme une forme de spéculation et nécessite l’intervention des autorités ».
« L’organisation réclame depuis un certain temps que le café soit ajouté aux produits qui seront concernés par la loi limitant les marges bénéficiaires », a ajouté encore l’Apoce qui précise que « s’il y a d’autres justifications à ces hausses, la seule chose que les concernés doivent faire est de publier des déclarations expliquant tout déséquilibre ».