Programme électoral du MSP : les cinq priorités de Hassani Cherif 

Décliné sur 62 engagements, le programme électoral du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Chérif, s’articule autour de cinq priorités dont la réforme du système politique, à travers la révision de la constitution, et ce, notamment pour rééquilibrer les pouvoirs, comme il l’a expliqué, aujourd’hui, dimanche 4 août 2024, lors d’une conférence de presse consacrée à son programme.
© DR | Abdelaali Hassani Cherif, Président du MSP et candidat à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain.

Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelaali Hassani Chérif a tenu, ce dimanche 4 août 2024, au siège du parti, à Alger, une conférence de presse pour rendre public son programme électoral.

Décliné sur 62 engagements, répartis sur cinq thèmes (l’Etat et ses institutions, servir le citoyen et sauvegarder ses droits, développement économique, développement social et développement culturel), celui-ci s’articule autour de cinq priorités.

Il est question de « réformer le système politique et réaliser un large partenariat politique national », « sauvegarder la dignité du citoyen et ses libertés et valoriser le capital humain

National », « adopter un modèle économique émergent suivant une approche globale de développement », « améliorer et promouvoir le système national social et culturel » et pour finir « renforcer le rôle central de l’Algérie dans l’environnement international et son soutien aux causes justes et légitimes ».

Pour ce qui est de la réforme politique, le chef du MSP a cité comme exemple le pouvoir législatif qui est dominé par l’exécutif. « Depuis trente ans, une proposition de loi, émanant des députés, n’a été adoptée que deux fois seulement », a-t-il déclaré.

En présence de Mohamed Douibi, secrétaire général du mouvement Nahda, qui a soutenu sa candidature, Hassani Chérif est revenu sur les problèmes qui freinent le développement en Algérie.

Il a évoqué, à ce titre, entre autres, « l’absence de vision stratégique globale », « un faible taux de croissance et une grande dépréciation de la parité́ du Dinar », « une dépendance à la rente pétrolière » ou encore « des données économiques et statistiques controversées » et « une expansion continue du marché́ parallèle et une dérèglementation durable du marché des devises ».

Sur le plan régional et international, le candidat du MSP est revenu sur les derniers développements, notamment pour ce qui est des causes, palestinienne et sahraouie.

D’après lui, « les causes, palestinienne et sahraouie, ainsi que la situation au Sahel doivent être considérés comme des aspects liés à la sécurité nationale ».

« L’assassinat du chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaël Haniyeh, est un message destiné à tous ceux qui composent l’axe de la résistance », a-t-il ajouté.

Dans le même ordre, « le soutien de la France au plan d’autonomie marocain concernant le Sahara occidental est une démarche visant à montrer que la normalisation et la soumission sont les seules voies possibles ».

Par ailleurs, commentant l’enquête menée par le tribunal d’Alger au sujet de l’achat et de la vente des parrainages d’élus pour la candidature à la prochaine présidentielle, le président du MSP a affirmé que le parti qu’il dirige « n’est pas concerné ».

« Aucune information ne m’a parvenu au sujet de l’implication d’un élu du MSP dans cette affaire », a-t-il lancé.

Pour rappel, le procureur général près la Cour d’Alger, Lotfi Boudjemaa avait annoncé, jeudi 1er août dernier, l’ouverture d’une enquête au sujet de l’achat et de la vente des parrainages ».

Selon lui, « plus de 50 élus, qui ont avoué avoir reçu des sommes d’argent allant de 20.000 à 30.000 dinars en contrepartie de signature de formulaires de parrainage au profit des candidats à la candidature ont été auditionnés ».

En dernier lieu, il est utile de rappeler que la Cour constitutionnelle avait validé, mercredi 31 juillet 2024, la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. En plus du chef du MSP, il y a Youcef Aouchiche, Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) et du président sortant, Abdelmadjid Tebboune. 

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