Projet de loi de finance 2025 : 4 543 milliards de dinars de recettes prévisionnelles en fiscalité pétrolière

Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué, à l'APN, que la valeur de la fiscalité pétrolière prévue dans le projet de loi de finance 2025 est de 4.543 milliards de dinars sur la base d’un prix du baril de 60 dollars. Par ailleurs, le projet de loi de finance pour l'année 2025  prévoit un budget du secteur qui est de l’ordre de 171,1 milliards de dinars, a précisé le ministre, dont 63 milliards de dinars destinés à subventionner le prix de l’eau dessalée.
© DR | Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, devant les membres de la Commission des finances et du budget dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2025 ce mercredi 23 octobre 2024

Les recettes des hydrocarbures se sont élevées à 34 milliards USD, durant les neufs premiers mois de 2024, tandis que les recettes prévisionnelles de la valeur de la fiscalité pétrolière ont atteint environ 3.035 milliards de DA durant cette période.

Ce qui représente 86 % de la valeur de la fiscalité pétrolière prévue dans la loi de finances de l’exercice 2024 (3.512 milliards de DA), a indiqué, mercredi 23 octobre 2024, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

S’exprimant lors d’une audition devant la Commission des finances et du budget dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025, celui-ci a indiqué que la valeur de la fiscalité pétrolière prévue dans le projet de loi de finance 2025 est de 4.543 milliards de dinars sur la base d’un prix du baril de 60 dollars.

Le ministre a fait état, par ailleurs, de la hausse des cours du pétrole brut algérien de 1% durant les neuf premiers mois de l’année en cours, pour atteindre une moyenne de 84 USD /baril, contre 83 USD le baril durant la même période de l’année passée, tandis que les cours du gaz ont connu un recul par rapport à la même période de l’année passée.

Un budget sectoriel de 171 milliards de dinars

Outre la fiscalité pétrolière prévisionnelle, le projet de loi prévoit un budget du secteur qui est de l’ordre de 171,1 milliards de dinars, a précisé le ministre, dont 63 milliards de dinars destinés à subventionner le prix de l’eau dessalée.

Mais la plus grande part, à savoir 98 milliards de dinars, sera consacrer au programme d’électricité, du gaz et des énergies renouvelables, qui comprend, entre autres le raccordement de 44 000 logements au gaz et 22 000 à l’électricité pour un montant de 27 milliards de dinars.

La production d’hydrocarbures sera augmentée de 2,5% en 2025

Sur le même plan, le ministre a indiqué que la production primaire des hydrocarbures sera augmentée de 2,5% en 2025, pour atteindre environ 206 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP).

La production primaire d’hydrocarbures sera augmentée l’année prochaine de 5 millions TEP, ce qui reflète, selon lui, les efforts en cours pour renforcer les réserves, augmenter la production nationale en matière de pétrole et de gaz et améliorer les techniques utilisées dans ce domaine.

Outre les efforts de Sonatrach visant à renforcer les réserves du pays en hydrocarbures, les négociations menées depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ont permis la signature de contrats avec plusieurs entreprises étrangères, à l’instar de Eni (Italie), de Pertamina (Malaisie), de Respol (Espagne), Sinopec (Chine), de Oxy (Etats Unis) et de TotalEnergies (France), a rappelé le ministre.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a lancé, octobre en cours, un appel d’offres international comprenant six périmètres, à Guern El Guessa (Béchar, Beni Abbes, El Bayadh et Timimoune), Reggane II (Adrar), Zerafa II (Adrar, El Menia, In Salah et Timimoune), Grand El M’Zaid (El Menia, Ghardaïa, Ouargla), Toual (Ouargla et Illizi) et Ahara (Illizi).

Il a également rappelé la signature de plusieurs mémorandums avec de grandes compagnies pétrolière internationales, tels que Chevron et ExxonMobil, dans le but de conclure des contrats en matière de forage et de production des hydrocarbures avant la fin de 2024, ce qui « traduit l’attractivité du domaine minier national et l’intérêt des sociétés étrangères à investir en Algérie », selon le ministre de l’Energie et des Mines.

Avec APS