Les conséquences des propos provocateurs d’Ahmed Raïssouni contre l’Algérie, se poursuivent. Après les dénonciations de la classe politique, l’Algérie relève le degré de réaction, pour pousser à la démission du prédicateur marocain.
L’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA), a gelé ses activités au sein de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), que préside le marocain Ahmed Raïsouni et appelle à sa démission.
«Nous, membres algériens de l’Union internationale des oulémas musulmans, gelons toute activité au sein de cette institution. Nous ne reprendrons nos activités qu’une fois les excuses claires, nettes et précises sont prononcées par le concerné ou sa démission pure et simple de cette responsabilité», a indiqué, dimanche, Abderrezak Guessoum, dans une déclaration à la Radio chaîne III.
Plus que ça, Guessoum a appelé «tous les savants musulmans (à) appuyer» la thèse de l’association des oulémas algériens «et revendiquer le départ de ce responsable marocain».
Pour rappel, dans un entretien télévisé fin juillet, le président de l’UIOM, Ahmed Raïssouni, évoquant la question du Sahara occidental, a appelé le peuple marocain à «marcher sur Tindouf». Avant de s’en prendre aussi à la Mauritanie, estimant que son existence était «une erreur». «Le Maroc doit retrouver la forme qu’il avait avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie en faisait partie», avait-il déclaré.
Des propos qui ont suscité une grande polémique, jusqu’à obliger l’UIOM à publier un communiqué pour expliquer que les déclarations de Raïssouni ne reflètent pas la position de l’organisation. Insuffisant pour la classe politique en Algérie. Plusieurs formations dont le P-FLN, le RND, le MSP, El Bina et autres ont dénoncé «un appel à la fitna».
L’Algérie officielle à travers le Haut conseil islamique (HCI), rattaché à la présidence a réagit : «Cet individu n’a pas tiré d’enseignements suite au camouflet essuyé par son prédécesseur, Allal El Fassi, qui avait parlé de Tindouf en pleine Révolution algérienne», avait indiqué l’institution que dirige Bouabdellah Ghlamallah. Le HCI a ajouté que «la honte ne se limite pas à la sénilité de Raïssouni, mais à tous les oulémas musulmans qui acceptent d’être dirigés par un sénile comme Raïssaouni».
Le gel des activités par l’Association des oulémas algériens au sein de l’UIOM, sonne comme une suite logique de la réaction de l’Algérie.