Dans une allocution prononcée à l’occasion d’une journée d’étude sous le thème « Les atteintes aux enfants dans le cyber-espace », organisée par la Cour d’Alger en partenariat avec l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE), Mme Cherfi a affirmé que « le décret règlementaire régissant l’ONPPE est en cours de modification, et ce, à travers la création d’une cellule de veille dont les membres seront installés au cours de cette année« , ajoutant qu’elle sera composée de « spécialistes de l’ONPPE, de représentants des corps de sécurité et d’experts dans le domaine des nouvelles technologies« .
Lors de cette rencontre rehaussée par la présence du procureur général près la Cour d’Alger, de la présidente de la même Cour et de nombre de magistrats et d’avocats, Mme Cherfi a précisé que cette cellule, qui sera opérationnelle 24/24h, » permettra d’intervenir à temps contre toute atteinte aux enfants via les TIC » afin de leur assurer une protection optimale.
Dans le même contexte, elle a indiqué que l’Organe avait entamé, novembre dernier, « l’élaboration d’un plan national pour l’enfance 2024-2029, en coordination avec les secteurs concernés, les experts et les acteurs de la société civile », relevant que « l’Algérie dispose de mécanismes importants pour la protection des enfants, en sus d’un arsenal juridique solide, en tête duquel figure la Constitution, pour la protection de cette catégorie vulnérable contre tout risque ».
De son côté, l’avocate Fatima Zahra Benbrahem a mis en garde contre « le danger d’influenceurs actifs sur Internet contre rémunération qui incitent à la dépravation morale ».
Pour sa part, la juge des enfants au tribunal de Sidi M’hamed, Imane Benladghem, a relevé « l’importance de l’utilisation rationnelle d’Internet par les enfants », exhortant les parents à « surveiller le contenu consulté par leurs enfants afin de faire face aux risques qui les guettent sur Internet« .
Au terme de cette Journée d’étude, les participants ont suggéré d’encourager les comportements à adopter pour la sécurité numérique, en fournissant aux parents et aux éducateurs des conseils pratiques sur la manière de protéger leurs enfants dans le cyber espace.
A ce propos, ils ont appelé à « favoriser la communication familiale en ouvrant des dialogues continus avec les enfants sur leurs expériences numériques et les risques potentiels, et à les inciter à signaler immédiatement toute sollicitation en ligne dont ils pourraient faire l’objet ».
Les participants ont, également, plaidé pour « le renforcement de la coopération internationale en matière de collecte et d’échange d’informations dans le domaine de la lutte contre les crimes cybernétiques contre les enfants, en tenant compte du principe de la souveraineté nationale et de la réciprocité, ainsi que pour la prise en charge psychologique des enfants victimes de violence cybernétique« .
Ils ont, en outre, préconisé « l’introduction de cours spéciaux dans les établissements scolaires dispensés par des spécialistes au profit des enfants sur la violence cybernétique et les outils et applications de sécurité numérique« .