PT : « Ce qui s’est passé lors de la conférence de Charfi conforte la position du parti de se retirer de la présidentielle »

Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, ce qui s'est passé, jeudi 25 juillet, lors de la conférence de presse du président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), conforte la décision du parti de se retirer de la course à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain.
© DR| Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT)

La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, est revenue, ce samedi 27 juillet 2024, sur la conférence de presse tenue par Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), jeudi 25 juillet.

Ce dernier, qui s’exprimer pour annoncer les dossiers de candidatures retenus, a trouvé, à certains moments, des difficultés pour trouver les chiffres exactes relatifs au nombre de formulaires de souscription validés et rejetés de certains prétendants à la candidature.

S’exprimant lors d’une réunion du bureau d’Alger du parti, Hanoune a déclaré : « Ce qui s’est passé jeudi lors de la conférence de presse du président de l’ANIE a conforté notre décision de se retirer de la course à la candidature à l’élection présidentielle, de ne pas participer à la campagne électorale ni à l’élection du 7 septembre ».

« Lui-même a reconnu que c’est catastrophe », a-t-elle ajouté, avant de lancer : « Depuis 1990, on n’a jamais vécu ça ».

Pour la secrétaire générale du PT, si « la page de l’élection présidentielle a été tournée », après l’adoption de la position de retrait par le comité central, ce « développement dangereux » survenu jeudi, pousse le parti « à suivre de près » la suite des événements, « parce qu’il serait catastrophique de poursuivre l’opération électorale comme si rien ne s’est passé ».

Louisa Hanoune est revenue, dans le même ordre, sur l’absence de mesures d’apaisements, politiques et socio-économiques, qui « pouvaient encourager les citoyens » à s’impliquer d’avantage dans l’opération électorale.

Elle a cité comme exemple, les mesures de grâce prises par le Président tunisien en faveur de détenus d’opinion.

Selon elle, « au contraire, en Algérie, il y a eu plus de fermeture, politique et médiatique ». Un climat, a-t-elle ajouté, qui « accentue la défiance ».

En dernier lieu, Louisa Hanoune a évoqué le problème de la harga, en citant le chiffre de 1800 algériens qui auraient rejoints illégalement les côtes espagnoles, en une semaine. Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur ces toutes dernières années notamment durant l’été.

« Les autorités interdisent aux médias d’évoquer cette question », a-t-elle déclaré, en affirmant qu’il s’agit d’un « un déni total de la réalité » et d’une « fuite en avant dangereuse ».

A cet effet, la secrétaire générale du PT dit que le parti se tient « prêt à toutes les éventualités », sur le plan politique, et « se prépare pour les futurs rendez-vous électoraux, à commencer par les élections locales ».

 

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