Mais les visiteurs n’étaient guère une proie facile pour les protégés de Petkovic, au regard de la stratégie de jeu adoptée dès le début de la rencontre et par laquelle ils ont réussi à mettre hors d’état de nuire Mahrez et ses coéquipiers.
En optant pour un bloc haut, les joueurs de la Guinée équatoriale ont contraint les Verts à user de longues balles qui n’étaient pas dans la plupart du temps les mieux indiquées pour transpercer une défense adverse bien organisée.
D’ailleurs, au cours de la première vingtaine de minutes de la partie, on n’a noté aucune alerte du côté algérien, au moment où L. Lnavo, du côté équato-guinéen, a failli surprendre le portier algérien Mandrea au prix d’un tir de loin qui a frôlé le poteau droit du dernier rempart des Verts (18e).
Il a fallu attendre la 21e minute pour voir le premier danger du côté algérien lorsque l’équipe nationale, qui n’a réussi à aucun moment à élever le rythme, a bénéficié d’un penalty suite à une double faute sur Tougai et Bounedjah. Ce fut la manière la plus appropriée pour débloquer la situation, sauf que le capitaine revenant Mahrez a échoué dans sa tentative, en envoyant le cuir au-dessus de la barre.
Pour la petite histoire, il s’agit du troisième penalty raté par Mahrez dans un match officiel de l’équipe nationale, après avoir vécu le même scénario contre la Zambie et la Côte d’Ivoire, contre deux marqués.
Six minutes après, Benrahma, qui a réalisé le plus difficile, a manqué son duel face au gardien, privant les siens de prendre l’avance qui allait les libérer sur le plan psychologique, car depuis, la défense adverse n’a nullement été inquiétée. Au contraire, c’est le portier algérien Mandrea qui a été contraint d’étaler toute sa classe pour dévier en corner un ‘’missile’’ envoyé par Salvador dans le temps additionnel du premier half.
Les Verts reviennent avec de meilleures intentions en seconde mi-temps, dominant de bout en bout leur adversaire après avoir montré un tout autre visage permettant au nombreux public qui a garni les tribunes de reprendre confiance en siens après avoir été plongés dans le doute pendant 45 minutes.
La ‘’révolte’’ algérienne a été traduite par un gros pressing pendant le premier quart d’heure de cette deuxième période, mais sans parvenir à faire trembler les filets du gardien de la Guinée équatoriale, en dépit de quelques alertes, dont la plus dangereuse l’œuvre de Mahrez.
Le capitaine algérien revient à la charge à la 69e pour rallumer la mèche au prix d’un tir repoussé par le gardien adverse, mais sur la tête d’Aouar qui ouvre la marque.
On s’attendait à la réaction des camarades de Salvador, mais c’était sans compter sur cette envie féroce de la part des poulains de Petkovic qui ont défendu becs et ongles leur maigre acquis, même s’il y avait de la place pour ‘’tuer’’ le match dans les dernières minutes de la partie par Benrahma et Benzia, qui ont étrangement raté devant les buts.
Ce ne fut pas le cas pour Gouiri qui a bien saisi l’occasion de se retrouver seul face au gardien Owon pour signer le but du KO dans le temps additionnel, et sceller par là-même le sort de partie à la faveur d’une équipe algérienne qui a réalisé l’essentiel, démarrant comme souhaité les éliminatoires de la prochaine messe footballistique continentale.