Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a exprimé, dans un communiqué rendu public aujourd’hui sanctionnant la réunion mensuelle ordinaire de son secrétariat national, tenue les 1 et 2 décembre 2023 à Alger, des inquiétudes quant à la future loi sur les partis politiques, en préparation actuellement par l’exécutif et qui est au menu de l’actuelle session parlementaire. « Le projet de loi sur les partis politiques révèle les intentions du pouvoir et ses velléités de régenter l’activité des partis », a indiqué le parti dans son communiqué.
Un texte qui va intervenir dans un contexte marqué, a estimé le RCD par rapport à la situation politique, par « l’ostracisme qui frappe notamment l’opposition ». « Le pouvoir continue à faire de la répression et des restrictions des activités des partis un programme politique à une année d’une échéance cruciale pour le pays », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que « les décideurs semblent vouloir faire un simple rendez-vous pour perpétuer le statu quo et l’immobilisme ».
Sur le plan judiciaire, le RCD « réaffirme son exigence d’un procès transparent et équitable », par rapport à l’affaire dite Larbaa Nath Irathen, dont le procès, selon lui, « confirme une instrumentalisation éhontée de la justice au profit du pouvoir politique ».
Par ailleurs, pour ce qui est de la relance de l’économie, le parti estime que « les climats des affaires et de l’investissement demeurent otages d’une administration bureaucratique et souvent corrompue, perpétuant la morosité ambiante ». A cet effet, « les pénuries cycliques des produits de consommation s’ajoutant à l’inflation galopante grèvent dangereusement le budget des Algériens ».
Selon lui, l’exécutif « qui a fait de la restriction des importations son cheval de bataille au début du mandat de l’actuel chef de l’État, avec les dommages causés à l’économie et au pouvoir d’achat des populations, prend soudainement la direction opposée : le retour aux importations tout azimut ».
En somme, ajoute le RCD, « le limogeage de l’ex chef du gouvernement Aïmene Benabderrahmane sans démettre son gouvernement renseigne sur la panique et l’impuissance d’un exécutif qui peine à trouver des solutions aux problèmes des Algériens ».
En dernier lieu, concernant l’actualité internationale, le parti a évoqué « la guerre que mène l’armée colonialiste israélienne contre les populations civiles palestiniennes ». Il estime que « la reprise des bombardements après une trêve humanitaire est de nature à compliquer davantage la recherche d’une solution conforme à l’intérêt des peuples de la région ».
A noter, par ailleurs, que la formation politique présidée par Atmane Mazouz est revenue sur le décès le 22 novembre dernier du militant Mouhoub Ait Maouche. « Le présent événement a été aussi une occasion pour le secrétariat national de s’incliner à la mémoire de feu Mouhoub Ait Maouche, une des icônes de l’opposition algérienne, auquel une délégation du parti a rendu un dernier hommage », lit-on dans ce communiqué.