En dépit de la polémique et des versions multi couleurs distillées sur les réseaux sociaux, aucune information officielle n’a jusque-là été communiquée quant à ce dossier qui a, semble-t-il, mis la diplomatie algérienne et le ministère de l’intérieur dans une situation peu envieuse.
Éviter la presse
Les instructions sont fermes : éviter la presse et tout contact avec les médias pour tenter de trouver la meilleure issue qui éviterait aux autorités algériennes les foudres des ONG et les critiques acerbes des ligues internationales des droits de l’homme. Le centre de transit, créé exclusivement en 2014 pour y abriter les opérations de rapatriement des ressortissants nigériens en situation illégale sur le territoire algérien, est, faut-il le signaler mis sous la loupe des défenseurs des droits de l’homme qui déplorent la situation dans laquelle se trouvent ces migrants clandestins ayant fui l’atrocité et la guerre.
Selon une source qui a requis l’anonymat, ces migrants (53 palestiniens, 43 syriens et 4 yéménites) sont pris en charge dans des conditions qui laissent comprendre les raisons de l’inquiétude de leur famille et l’indignation des organisations humanitaires. Selon notre source ces réfugiés auraient transité par plusieurs pays avant d’atterrir à Tamanrasset.
Indignation
Les réfugiés syriens, pour ne citer que ceux-ci, seraient passés par la Jordanie et la Turquie, puis par l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan. Ils ont transité par la capitale malienne, Bamako avant de rallier Gao et Kidal et de franchir la frontière algérienne par Timiaouine et In Guezzam, à 600 et 400 km à l’extrême sud de la wilaya de Tamanrasset.
Au départ, les autorités algériennes auraient décidé de renvoyer tous les migrants vers le pays d’origine. Cependant, cette option a été vite écartée à la suite de la charge et l’indignation des organisations humanitaires qui ont dénoncé la violation des traités internationaux relatifs à l’immigration.