Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, semble modérer son discours à l’égard de l’Algérie, alors que jusque-là, et depuis le refus de l’Algérie de laisser débarquer à l’aéroport d’Alger, le 7 janvier dernier, l’influenceur algérien « Doualemn », expulsé de France le jour même, il avait opté par un discours plutôt virulent qui a été critiqué même en France par plusieurs personnalités, dont l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin.
Dans un entretien paru mardi 21 janvier sur les colonnes du quotidien français « L’express » et repris par l’AFP, il a estimé que « le moment est venu de tourner la page ».
« Il nous faut désormais normaliser notre relation diplomatique avec l’Algérie », a-t-il ajouté, appelant à « dépassionner les échanges avec l’Algérie ».
Pour ce qui est du passé colonial, celui-ci a déclaré : « Nous devons retrouver un regard équilibré sur cette période ». « La colonisation, c’est bien sûr des pages sombres qu’il faut dénoncer, et nous l’avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés », a-t-il ajouté.
Néanmoins, le ministre français de l’Intérieur a réitéré son souhait de « revoir les accords franco-algériens de 1968 », qu’il juge « datés et déséquilibrés ».
Pour rappel, le refoulement par l’Algérie du ressortissant algérien établi en France et expulsé jeudi 7 janvier, avait fait réagir, dès le lendemain, deux ministres français.