Relations algéro-françaises : Pour Tebboune, l’« unique point de repère » est Macron 

Pour le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’ « unique point de repère » en France, pour ce qui est des relations algéro-françaises, est son homologue Emmanuel Macron. 
© DR | Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lors de l’entrevue avec des journalistes diffusée sur les chaînes de la télévision publique, dans la soirée du samedi 22 mars 2025, qu’il « garde comme unique point de repère », le Président Emmanuel Macron, pour ce qui est des relations algéro-françaises.

« On garde comme unique point de repère, le Président Macron. Nous travaillons ensemble. Il y a eu, c’est vrai, un moment d’incompréhension, mais il reste le Président de la république française, et personnellement, tous les problèmes doivent se régler soit avec lui ou avec la personne qu’il délègue, en l’occurrence son ministre des Affaires étrangères, à juste titre », a-t-il déclaré.

Dans le même ordre, et après avoir signalé que « le contentieux a été créé de toutes pièces », le Président a affirmé que le dossier « est entre de bonnes mains », citant nommément le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. « Il a toute ma confiance », a encore déclaré Abdelmadjid Tebboune.

L’Algérie et la France, « deux Etats indépendants »

L’Algérie et la France, a-t-il enchaîné, « sont deux Etats indépendants : une puissance africaine et une puissance européenne et deux Présidents travaillant ensemble ». « Tout le reste ne nous concerne pas », a-t-il ajouté.

Par rapport au récent problème des OQTF (Obligation de quitter le territoire français), l’Algérie ayant rejeté la transmission par les autorités françaises d’une liste d’algériens à expulser, Tebboune a évoqué des cas qui entrent dans le cadre de la liberté d’expression, relevant qu’un des algériens frappé d’OQTF l’a été pour avoir dénoncé ce qui se passait à Ghaza.

« Pour eux (les Français), la liberté est je dis ce que je veux et tu te la fermes : On ne se la ferme pas », a lancé le Président avant d’ajouter : « Il faut savoir raison garder. Il y a des Français qui nous aiment et qui nous ont aidés ».

« Il y a des journalistes français honnêtes et courageux qui disent la vérité. On a beaucoup d’amis en France comme Audin, Maillot, Sartre, de Beauvoir, Simone Veil, Gisèle Halimi », a encore déclaré Abdelmadjid Tebboune.

Pour ce qui est des visites des officiels français dans les territoires sahraouis occupés, il a fait remarquer que ces visites « ne sont pas une provocation ».

« Nous ne sommes pas dupes. Nous savons que l’histoire de l’autonomie est française avant qu’elle ne soit défendue par nos voisins de l’Ouest. La France et le Maroc s’entendent bien et cela ne nous dérange pas contrairement à ce qu’on dit. Cette manière ostentatoire pose un problème. Elle dérange l’ONU et la légalité internationale », a-t-il souligné.

 

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