Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

Remaniement du gouvernement: les interrogations du PT

Les récents changements opérés par le président Abdelmadjid Tebboune, dans le gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane, suscitent beaucoup d’interrogations chez le Parti des travailleurs (PT). Le parti de Louisa Hanoune se demande si de tels changements soient porteurs d’une nouvelle vision dans les secteurs touchés, notamment la santé, les médicaments, l’université et sur le plan des libertés.

Le 8 septembre dernier, le chef de l’Etat a opéré un remaniement partiel du gouvernement, avec l’arrivée de 5 nouveaux ministres et le changement de poste pour le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, qui se voit désormais attribué le ministère des Transports. C’est Brahim Merad, médiateur de la république qui a remplacé Beldjoud.

Les autres départements ont vu l’arrivé de Kamel Bidari à l’Enseignement supérieur, Lakhdar Rakhroukh aux Travaux publics, Ali Aoun à l’Industrie pharmaceutique et Abdelhak Saihi à la Santé.

Mais, au-delà des noms, y’aura-t-il un changement de politique et une incidence sur la vie quotidienne des algériennes et des algériens, s’interroge le PT, dans un communiqué à l’issue d’une réunion du secrétariat permanent de son Bureau politique. «Ce remaniement partiel appelle plusieurs interrogations liées directement à la situation difficile qui prévaut dans plusieurs secteurs névralgiques», écrit le parti de Louisa Hanoune, se demandant s’il y aura «de nouvelles politiques en matière de santé pour sauver les hôpitaux d’un effondrement prévisible, ou encore combler le déficit en personnel médical et en moyens matériels ?».

Quelles politiques pour la santé?

Aussi, ce changement «va-t-il mettre fin à la rupture récurrente et mortelle de médicaments dont la pénurie touche plus de 600 médicaments» ou «signifier la fin de la politique de l’improvisation en ordonnant notamment le sauvetage de l’université par l’ouverture de postes budgétaires, la réintégration des professeurs chercheurs renvoyés ?».

Sur le plan de la gestion de la vie politique par le ministère de l’Intérieur, le PT s’interroge «s’il y aura (avec l’arrivée de Brahim Merrad, NDLR) une amorce pour le rétablissement des conditions normales d’exercice de la politique, du respect du multipartisme, de la liberté d’organisation syndicale, associations…et du respect des libertés démocratiques ?».

Quid des libertés ?

Ce sont donc autant d’interrogations et d’autres qui occupent le parti des travailleurs qui a tracé un tableau des plus sombres quant à la situation que vit le pays.  En ce début de la rentrée sociale, le PT «constate avec une très grande inquiétude et indignation, l’insupportable situation qu’endure la majorité de la population, confrontée à un effondrement généralisé de son pouvoir d’achat, conséquence de l’inflation à deux chiffres qui touche tous les domaines de la vie quotidienne», écrit-il.

Devant l’incapacité des familles, selon lui, à faire face aux charges de la rentrée scolaire et universitaire entre autres, le PT met en garde que «la flambée inédite des prix des fournitures scolaires va mettre en danger la scolarité de beaucoup d’enfants». «Si l’Etat ne prend pas les mesures nécessaires urgentes pour empêcher cela, le pays replongera dans une situation régressive de sinistre mémoire en matière de scolarisation», prévient le parti de Mme Hanoune qui suggère «l’intervention» de l’Etat, en tant que «garant de l’égal accès de tous les enfants à l’école», pour prendre en charge tous les volets liés à la scolarisation.

Scolarisation: l’Etat appelé à intervenir 

Par ailleurs, le PT a évoqué «l’augmentation fulgurante» des prix de la viande rouge, «à cause de la décision du gouvernement d’autoriser le transfert vers le nord des viandes rouges, provoquant rareté du produit et spéculation», et revenu sur l’Accord d’association avec l’Union européenne qui «doit être dénoncé illico-presto». Et ce sont « les intérêts énergétiques» de l’Europe en cette période de crise mondiale, qui ont poussé, dénonce le PT, le Président du Conseil européen, en visite récemment dans notre pays, «à se montrer subitement très disponible à toute révision de cet Accord».

Le parti de Mme Hanoune n’a pas omis, enfin d’exprimer «son total soutien» au journaliste d’Echourouk, Belkacem Houam, emprisonné pour délit de presse, rappelant «l’urgente nécessité de respect de la liberté de presse, partie intégrante de la démocratie».

AD-300-X-250