Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi 20 janvier 2025, au siège de la présidence de la République, deux chefs de partis politiques, respectivement, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du Front des forces sociales (FFS), et Lamine Osmani, président de Sawt Echaab.
« Fidèle à sa longue tradition de dialogue constructif, qui constitue l’un des piliers de son identité politique depuis sa création, et en consécration du principe de responsabilité qui encadre ses activités et ses efforts, le Front des Forces Socialistes a répondu à l’invitation du Président de la République de participer à cette réunion dans le but de passer en revue la situation politique nationale générale et d’échanger des visions et des diagnostics à son sujet en particulier », a indiqué le FFS dans un communiqué relatif à cette réunion.
Cette dernière, ajoute la même source, « a été l’occasion d’un débat riche, franc et responsable, au cours duquel nous avons souligné l’inévitabilité d’adopter une approche politique de réforme globale visant à consolider le changement par l’ouverture politique, à consolider la démocratie et à réaliser un développement économique durable, le progrès et le bien-être social ».
« Privilégier l’approche politique dans le traitement des affaires publiques »
A cet effet, le FFS a renouvelé, comme précisé dans ce communiqué, sa demande pour l’instauration d’« un climat politique et médiatique serein et ouvert qui relance l’esprit du débat public national sur les questions centrales de la nation et prépare le terrain pour un dialogue national sérieux et global ».
Au cours de cette réunion avec Abdelmadjid Tebboune, le FFS a plaidé, ajoute-t-il encore, pour des « postulats », estimant que le meilleur moyen pour « renforcer l’État national, ses défenses immunitaires et sa sécurité nationale réside dans la construction d’un front national solide ».
Et ce dernier passe par « privilégier l’approche politique dans le traitement des affaires publiques », « réhabiliter la politique et les outils de l’action politique », « respecter les libertés et encourager un débat démocratique ouvert », « respect de l’État de droit et de l’indépendance du pouvoir judiciaire », « renforcer le caractère social de l’État » et « libérer l’initiative économique de la bureaucratie et de la logique de la rente ».
L’avant-projet de loi sur les partis politiques « renforce la mainmise de l’administration »
Par ailleurs, au sujet des avant-projets de loi en circulation, notamment ceux relatifs, à la commune, la wilaya, les partis politiques et les associations, le FFS a exprimé au chef de l’Etat sa « préoccupation » concernant le contenu de ces textes, soulignant que « leurs moutures initiales ne font que renforcer la mainmise de l’administration et imposer une tutelle sur la classe politique ».
Le parti a émis le vœu que les moutures finales de ces avant-projets de loi « comble toutes les lacunes enregistrées à cet égard » et « répondent aux aspirations démocratiques ».
En dernier lieu, le FFS a exprimé également sa « profonde préoccupation face à l’immobilisme et à la verrouillage systématique qui affectent la scène nationale », ce qui ne fait, d’après lui, que « renforcer la stagnation qui ne sert pas le pays, surtout dans ce contexte particulier qui exige l’ouverture et la libération de l’initiative nationale pour relever tous les défis, malgré leur complexité et leur difficulté ».