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Rentrée scolaire et programmes: les critiques du RCD

© DR | Atmane Mazouz, président du RCD, lors d'une conférence de presse, le 18 juin 2022 à Alger

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a critiqué mardi, les préparatifs qui précèdent la rentrée scolaire 2022/2023 avec ses nouveautés, relevant « un fossé » entre les priorités du pouvoir et celles de la société.

«Au moment où le pouvoir de fait, considère comme un exploit et mobilise tous ses médias en déclarant la date de la rentrée scolaire, les parents et leurs enfants en classe d’examen, baccalauréat et brevets d’enseignement, se ruent, depuis déjà deux semaines, pour réserver des places dans des écoles privées pour en assurer des cours de soutien», constate le parti dans un communiqué signé par son secrétaire national à l’Education, Atmane Bensid.

Pour le parti, il s’agit de la «seule manière» permettant aux parents d’élèves «de compenser le manque enregistré dans le secteur public» en vu d’une meilleure scolarité et un meilleur niveau à leurs enfants qui, par la suite, aspirent à un visa d’étude à l’étranger.

«Ceci est la preuve évidente d’un fossé entre les priorités du régime et celles de la société et des citoyens », analyse le RCD qui s’en prend par la suite, au programme et à la façon dont été introduite la langue anglaise, sans aucune réflexion. Mais d’abord, «la violence linguistique faite aux enfants du peuple en favorisant une langue maternelle sur (une) autre témoigne de la politisation de l’école», dénonce-t-il dans une allusion au faible taux d’enseignement de tamazight. Sur ce, il regrette que la loi d’orientation qui définit la politique éducative de l’État algérien «soit maintenue dans sa version 2018, malgré les amendements de la Constitution qui institue le Tamazight comme langue officielle».

Pour l’anglais, le RCD n’y voit pas d’inconvénient. Seulement, «la sagesse voudrait que les décisions importantes ne s’improvisent pas» et que l’inclusion de toute langue supplémentaire « nécessite étude et préparation psychologique, pédagogique, humaine et logistique pour assurer le succès de l’expérience», soutient le parti.

Quant à ceux qui «en font un conflit» et versent dans les préférences, «sont les tenants de l’idéologisation de l’école après avoir ravagé ses programmes d’enseignement en les bourrant de concepts qui renient l’autre et rejettent toute libre pensée», critique-t-il.  Une pique à peine voilée à l’adresse du courant islamiste qui milite pour la suppression du français et son remplacement par l’anglais.

Leur objectif, accuse le RCD, «est de mener la société vers l’obscurantisme». Enfin, le parti relève qu’«à cause de la détérioration de la situation économique et sociale, un grand nombre de familles algériennes (se trouvent) incapables de répondre aux besoins de leurs membres».

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