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Report de la visite en Algérie du Rapporteur onusien sur les libertés: l’Union internationale des travailleurs condamne

Le report de la visite en Algérie du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les libertés, continue de susciter des réactions parmi les militants et les ONG.
© DR | Drapeau de l'ONU

L’Union internationale des travailleurs-euses de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du catering, du tabac et des branches connexes (UITA), a dénoncé ce énième report, accusant les autorités de « vouloir cacher la répression ».

En prévision de la visite qui était prévue le 12 septembre, l’UITA a indiqué avoir récemment « informé le Rapporteur spécial et lui a fourni une documentation détaillée sur la répression continue des syndicats indépendants ». Mais maintenant que ce déplacement est reporté à la demande des autorités à 2023, -le huitième depuis 2011-, l’organisme « condamne la décision du gouvernement algérien » et affirme dans un communiqué qu’elle « continuera à travailler pour accroître la surveillance internationale de son effroyable bilan en matière de droits humains ».

Selon l’ONG, le constat n’est guère reluisant. Réaffirmant son « soutient » à ses affiliées en Algérie, l’UITA dit suivre de près « l’intensification des attaques contre les droits démocratiques fondamentaux et la liberté d’association en Algérie, qui sont devenues de plus en plus brutales depuis l’émergence du mouvement démocratique de masse (Hirak) en 2019 ». « L’escalade de la répression a été largement documentée par l’OIT, les organes des Nations Unies chargés des droits humains, et les ONG », rappelle l’UITA.

Elle évoque ainsi le genre de « dangers » auxquels sont confrontées les organisations affiliées indépendantes dont « l’arrestation et le harcèlement incessant des membres et des dirigeant-e-s syndicaux-ales, la fermeture des bureaux syndicaux et la création de fausses organisations syndicales par les services de sécurité ».

Pire, « les syndicalistes et les militant-e-s démocratiques sont désormais poursuivi-e-s pour des accusations de « terrorisme » vaguement définies », s’inquiète l’UITA.

Pourtant, l’organisation ne compte baisser les bras. «Malgré tous les efforts du gouvernement algérien pour cacher l’intensification de la répression des droits syndicaux et des droits humains en général, nous continuerons, avec le Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, à faire la lumière sur ce régime répressif», a déclaré son secrétaire général, Sue Longley.

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