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Répression: le RCD appelle le pouvoir à assumer « l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir”

©DR | Siège de l'RCD à Alger centre
© DR | Siège du RCD à Alger centre

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a estimé que le pouvoir fait recours à la répression en interpellant et emprisonnant les militants de l’opposition après avoir « perdu contrôle de la situation politique actuelle ». Commentant sur les derniers événements qui ont marqué l’actualité algérienne, le RCD a appelé les autorités à assumer « l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir ».

Interpellations, incarcérations et poursuites judiciaires, le parti de Mohcine Belabbas a estimé, dans un communiqué rendu public ce samedi, que le régime opère une « politique de restauration ».

« Sans aucune légitimité, ayant perdu le contrôle de la situation politique du pays, le pouvoir s’affole et réprime à tout va. Les arrestations de militants politiques et d’activistes de la révolution du 22 février se comptent par milliers dans tout le pays atteignant ces derniers mois une ampleur sans précèdent » a indiqué le communiqué du RCD.

Alors que plus de 300 citoyens croupissent dans les geôles du pouvoir pour leurs opinions, le parti rappelle que « cette longue liste s’allonge chaque jour ». « La dernière en date est celle de Fethi Gherras, premier responsable d’un parti politique agréé », mis sous mandat de dépôt le 1er juillet, rappelle le RCD.

Le « pouvoir continue d’instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles », poursuit le RCD en faisant allusion à l’affaire de son ancien député Nordine Ait Hamouda, emprisonné sur fond de déclarations sur des personnalités nationales.

Le parti de l’opposition évoque également l’amendement du code pénal et dit: « le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste ».

« La politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division est un danger pour le pays, dans son unité et son intégrité », s’insurge le RCD.

De ce fait, « le pouvoir de fait avec toutes ses façades portera l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir », averti le parti.

RCD appelle, en outre, les citoyens « à une vigilance extrême ».

« Le maintien et la consolidation du caractère pacifique du Hirak sont une option vitale. La solidarité avec les détenus et leur famille est une urgence absolue », appelle le parti.

« L’Algerie de Bouteflika« 

Pour le parti du RCD, les résultats des élections législatives du 12 juin confirment que « «l’Algérie nouvelle» tant vantée n’est autre que celle de Bouteflika et en pire ! ».

« Le pari impossible du régime était, lors de cette élection, de composer avec les mêmes hommes issus du même système pour obtenir une assemblée nationale différente. Au final, il se retrouve avec une APN composée des vils soutiens de Bouteflika », ironise le RCD.

Boycottées par plusieurs partis politiques dont le RCD et boudées par le peuple, « le rejet massif de ces dernières élections législatives ne pouvait pas être caché et le gonflement du taux de participation (23% ndlr) ne pouvait pas aller au-delà d’un certain seuil au risque de paraître ridicule’, a estimé le RCD.

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