Résultats de La présidentielle : Hassani Chérif accuse et annonce sa volonté d’introduire un recours

« Incompréhension », « indignation » et « colère »…Le candidat du mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Chérif n’a pas lésiné sur les qualificatifs pour exprimer son courroux contre les résultats du scrutin présidentiel annoncés, dimanche en fin d’après-midi, par le président de l’Autorité indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
© DR | Hassani Cherif Abdelali lors d'une conférence de presse au siège du MSP

Intervenant lors d’une conférence de presse animée, ce lundi au siège national de son parti, le président du parti islamiste parle même « d’une fraude ». « Les chiffres qui nous sont attribué ne sont pas les notres. Dans certaines wilayas, à l’image d’Alger, El Oued, Sétif et El Beiyadh, nos résultats ont été divisés par trois. Nous avons les PV qui prouvent que nous avons obtenu le double du résultat qui nous a été attribué », déclare-t-il, accusant l’ANIE d’avoir « fabriqué des PV qui ne sont pas ceux remis aux représentants des candidats à la fin de l’opération de vote ».

Même si « ces voix n’influent pas sur le résultat final, dit-il, il faut qu’ils soient sauvegarder pour l’histoire ». Abdelaali Hassani Chérif, qui a obtenu 3,17% des voix exprimés, selon l’ANIE, dénonce aussi le « bourrage des urnes par l’administration et certains walis qui semblent ignorer que l’opinion nationale n’est pas dupe ». Affirmant ne pas reconnaitre ces résultats, l’orateur revient aussi sur la confusion concernant le taux de participation ou plutôt la moyenne des taux de participation de 48 % annoncée, samedi soir, par l’ANIE qui « relève de la fiction ».

Après la publication du communiqué commun des directions de campagne, l’ANIE a rendu publique son communiqué dans lequel elle s’est déjugée encore. Elle affirme que la réception des PV se poursuit. « D’où est-ce qu’elle a ramené les résultats annoncés alors ? », demande-t-il. Dans la foulée, Hassani Chérif annonce sa volonté d’introduire un recours auprès de la Cour Constitutionnelle en vue d’obtenir ses droits.

Poursuivant, il estime que « ces résultats portent préjudice au pays et à sa réputation, en particulier compte tenu du contexte dans lequel nous vivons, qui n’a pas besoin de plus de manipulations, mais plutôt d’un éveil des consciences ».

Selon lui, des parties et des entités, à l’intérieur du pays, ont manipulé les chiffres afin de montrer que l’Algérie n’a pas avancé d’un iota dans le processus démocratique et la gestion des élections . « Cette pratique a montré une très pâle copie de l’Algérie », lance-t-il, réitérant son appel à la mise en place d’une autorité indépendante des élections, dont les membres seront élus et non pas désignés.

 

 

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