Résultats de la présidentielle : le MSP réclame une enquête parlementaire et judiciaire

Le mouvement de la société pour la Paix (MSP) ne décolère pas. Près de quinze jours après la présidentielle et cinq jours après l'investiture du président Tebboune pour un second mandat, la formation présidée par Abdelali Hassani Cherif appelle à une enquête parlementaire et à une autre judiciaire sur ce qui est qualifié « de crime ciblant la Nation ».
© DR | Le candidat du MSP, Abdelali Hassani Cherif anime un meeting électoral à Djelfa

Dans un communiqué rendu public, ce samedi, le bureau exécutif du parti estime que « les chiffres de l’élection ont fait l’objet d’une manipulation au niveau de l’autorité indépendante des élections (ANIE), dans le but est de cibler la Nation à travers ce processus électoral ».

Pour le MSP, ce « crime qui s’est étendu du niveau local au niveau central a visé la stabilité du pays en altérant son image aux yeux du monde ». « Cette entreprise passe par une grave atteinte au processus politique et électoral qui concerne la plus haute fonction de l’État. Une entreprise qui a pour objectif également d’aggraver la situation interne et de conduire le pays vers l’inconnu, sans tenir compte des conséquences », lit-on dans ce communiqué.

Pour la direction, du MSP invite son groupe parlementaire à « demander la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, en associant d’autres groupes soucieux de construire un État de droit, afin d’enquêter sur le déroulement de l’élection présidentielle et d’identifier les responsables des infractions commises ».

Le parti exige également « une enquête judiciaire approfondie et la poursuite des responsables qui ont porté atteinte au processus électoral et à la réputation du pays en falsifiant les procès-verbaux dans les bureaux de vote ». Revenant sur la situation politique nationale, le MSP exhorte le système et tous les acteurs politiques et sociaux « à examiner sérieusement et avec objectivité le phénomène grandissant de l’abstention et à mettre un terme aux pratiques qui en sont à l’origine ».

Dans la foulée, il appelle « à un dialogue national large et inclusif qui permettra l’expression de multiples points de vue », qui doit être « différent des dialogues précédents en termes de mécanismes et de résultats obligatoires ».

Ce dialogue, souligne le MSP, doit ouvrir « l’horizon de la discussion sur les options futures du pays, incarnant le partenariat politique requis, tout en mettant en place un consensus sur une vision centrale et globale pour une Algérie montante, dont le rôle sera central dans la région et dans le monde ».

« Ce dialogue doit déboucher sur des mesures pratiques visant à prendre en charge les problèmes posés, à ouvrir les médias à la libre expression et à convenir d’un programme politique et électoral urgent », indique le même document, appelant, dans la foulée, « à ouvrir une nouvelle page dans le traitement des questions d’opinion, d’expression et de libertés ». Il préconise, dans ce sens, une « grâce en faveur des détenus d’opinion et d’expression ».

 

 

 

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