Retailleau menace de démissionner si le gouvernement ne le soutient pas dans son « rapport de force » avec l’Algérie 

Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a menacé de démissionner si le gouvernement ne le soutient pas dans son « rapport de force » avec l’Algérie.
© DR | Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau

Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a menacé, samedi 15 mars 2025, dans un entretien paru sur le « Parisien », de démissionner si le gouvernement ne le soutient pas dans son « rapport de force » avec l’Algérie.

« Je ne suis pas là pour une place mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français. Tant que j’ai la conviction d’être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé. Mais si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais », a-t-il déclaré à propos de l’Algérie.

Il y a quelques jours, celui-ci avait pourtant affirmé qu’il avait le soutien du Président français Emmanuel Macron par rapport à sa « riposte graduée » envers Alger.

Vendredi, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’une première liste de quelques dizaines de citoyens algériens, sous OQTF (Obligation de quitter le territoire français) avait été remise aux autorités algériennes.

Le 26 février dernier, le Premier ministre français, François Bayrou, a menacé de remettre en cause les accords de 1968 liant son pays à l’Algérie « si l’Algérie n’accepte pas leur réexamen ». 

Il a même posé un ultimatum en avançant un délai de « quatre, six semaines ».

Un « ultimatum » que l’Algérie a aussitôt rejeté bien entendu, affirmant qu’elle appliquera une réciprocité «stricte et immédiate» à toutes les restrictions apportées par la France aux mobilités. 

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