Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé, aujourd’hui, son « profond regret » après l’annonce, le 28 janvier dernier, du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao.
« Le Président de la Commission de l’Union Africaine appelle à la conjugaison de tous les efforts pour que l’Unité irremplaçable de la Cédéao soit préservée et la solidarité africaine renforcée », a ajouté le même communiqué.
A cet effet, celui-ci « engage les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre le leadership de la Cédéao et les trois pays susmentionnés ».
Moussa Faki Mahamat exprime également « l’entière disponibilité de la Commission de l’Union Africaine pour apporter tout le concours en son pouvoir pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent ».
Dans leur communiqué, le Mali, le Burkina Faso et le Niger reprochent à la Communauté Ouest-africaine son « éloignement » des « idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme ».
Ils estiment également que « la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur ».
« L’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité », ont aussi indiqué les trois chefs d’état signataires, en rappelant, par ailleurs, les « sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables », imposé par la Cédéao notamment au Mali et au Niger.
A rappeler, en dernier lieu, que le Niger a connu un coup d’état en juillet 2023. La Cédéao avait prononcé des sanctions et a même prévu, à un certain moment, de recourir à une intervention militaire pour rétablir « l’ordre institutionnel ».