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Sa conférence-débat à Batna interdite : le RCD dénonce

La conférence-débat du président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Atmane Mazouz dans la ville de Batna, prévu pour ce samedi, n’aura pas lieu. Le wali et les services de cette wilaya ont donné un avis défavorable à la demande introduite par les représentants du parti, synonyme d’interdiction de cette activité d’un parti politique légal.
© DR | Atmane Mazouz, président du RCD, lors d'une conférence de presse, le 18 juin 2022 à Alger

Réagissant à cette décision, le parti dénonce « cette énième entrave à ses activités ». Dans son communiqué sous le titre de « un autre verrou pour une présidentielle fermée », le parti revient d’abord sur les circonstances de cette interdiction sous le prétexte que la salle devant accueillir l’activité « est en travaux ».

« Le RCD vient d’être saisi par le wali de Batna et les services de la Wilaya pour lui signifier l’interdiction d’une conférence-débat que devait animer son président, Atmane Mazouz , le samedi, 22 juin 2024 à la salle An-Nasr de la capitale des Aurès, Batna). La demande d’autorisation déposée par le représentant du parti à Batna était accompagnée par un accord favorable, signé du premier responsable de la ville, de la disponibilité de la salle. Ce refus qui invoque à la fois des travaux dans la salle et « de supposées menaces sur l’ordre public » est inédit, d’autant que le pays est en pleine campagne électorale pour une présidentielle anticipée », condamne le RCD.

Selon la même source, « il y a deux semaines seulement, cette même salle a abrité une conférence d’un parti islamiste soutien attitré de l’actuel locataire d’El Mouradia pour un deuxième mandat ».

« Le RCD qui dénonce ce deux poids deux mesures et cette énième entrave à ses activités publiques tient à témoin l’opinion publique sur la poursuite d’une politique répressive à l’égard de tous ceux qui ne montrent pas patte blanche quant au nouveau hold-up électoral qui se prépare pour septembre 2024 », ajoute le RCD.

Le communiqué rappelle aussi que « dans cette même ville, le 27 janvier 1990, la tenue d’une conférence organisée par le RCD a été empêchée par les sbires de l’ex FIS. En ce temps-là, il y a donc 34 ans, l’organisation des conférences n’est soumise qu’au préalable de leurs déclarations ».

« Le système politique qui est resté le même considérait que l’ennemi qui disputait son maintien est le camp démocratique du moment que les autres (les courants islamistes) sont issus, comme lui, de la même matrice idéologique », ajoute le parti. Poursuivant, le RCD affirme que « le pouvoir en place pensait qu’il fallait juste gérer le degré de violence des islamistes pour faire peur aux autres et sauver le système des privilèges après les émeutes d’octobre 1988 ».

« Le résultat, on le connait : un pays ravagé par le terrorisme, des dizaines de milliers de morts et une régression sociétale sans pareille. Autre temps, autres mœurs, mais l’objectif est le même : maintenir le contrôle de la société par l’exclusion du peuple algérien des décisions qui engagent son avenir », enchaîne le RCD.

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