Selon la même source, la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation, « ne peut être résolue en dehors de l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance ». Poursuivant, le Front Polisario met en garde contre « les conséquences des manœuvres de l’occupant marocain et ceux qui le soutiennent, visant à entraver l’instauration de la paix au Sahara occidental sur la base du respect total des décisions de la légalité internationale et des principes du droit international ».
«Ces manœuvres auront des conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité internationales et ne dissuaderont pas, le peuple sahraoui de poursuivre sa lutte nationale par tous les moyens et méthodes légitimes, quel que soit le prix à payer », précise le communiqué.
Dans ce sens, le Bureau permanent du Front « réitère son appel au Conseil de sécurité pour s’acquitter de ses obligations et assumer ses responsabilités en obligeant l’occupant marocain à lever immédiatement les obstacles empêchant la Mission des Nations Unies pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental (MINURSO) de mener à bien sa mission ».
Le communiqué salue, à cette occasion, la résistance des prisonniers civils sahraouis face aux conditions inhumaines qui leur sont imposées ainsi qu’à leurs familles, mettant l’accent sur la solidarité massive avec leurs luttes à travers la marche internationale exigeant leur libération immédiate et inconditionnelle. Il appelle aussi le peuple sahraoui à « l’unification des rangs et à la vigilance pour faire échec aux visées et desseins de la guerre psychologique menée par l’ennemi ».
La réaction du Front Polisario intervient au moment où le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU, chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés (Comité des 24), a entamé lundi sa session de fond 2025 et débattra ce mardi de la question du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
Le premier jour des travaux du Comité spécial a été largement consacré à l’examen de la situation dans 14 des 17 territoires non autonomes sur fond d’appels à réaliser des progrès tangibles dans le processus de décolonisation dans les territoires non autonomes toujours inscrits à son ordre du jour.
Au préalable, le Comité spécial a adopté, sans vote, trois projets de résolution annuels sur la décolonisation. Il a d’abord adopté un projet de résolution sur la diffusion d’informations sur la décolonisation, par lequel l’Assemblée générale approuverait les activités menées par le Département de la communication globale et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix en matière de diffusion d’informations sur la décolonisation.
En entérinant le texte portant sur les renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en application de l’alinéa « e » de l’Article 73 de la Charte des Nations unies, l’Assemblée générale prierait les puissances administrantes concernées de respecter leurs obligations au titre dudit alinéa pour ce qui est de chaque territoire figurant à l’ordre du jour du Comité spécial.
Enfin, le Comité spécial a approuvé un projet de résolution portant sur l’envoi de missions de visite et de missions spéciales dans les territoires. Il engage également les puissances administrantes à collaborer avec l’ONU afin de faciliter l’organisation de telles missions dans les territoires placés sous leur tutelle.