Le Président français, Emmanuel Macron a une nouvelle fois, et en l’espace de trois mois, exprimé son soutien à la « souveraineté marocaine » concernant le Sahara Occidental.
En déplacement au Maroc, où il effectue une visite d’Etat, celui-ci a considéré, devant les députés marocains, que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
« Cette position n’est hostile à personne », a-t-il encore affirmé, en annonçant que les opérateurs et les entreprises françaises « accompagneront le développement de ces territoires au travers d’investissements ».
Le chef de l’Etat français s’est donc une nouvelle fois prononcé sur le « plan d’autonomie marocain » relatif au Sahara occidental, en considérant que « l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue et le plan d’autonomie de 2007 constitue la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Il faut rappeler que ce nouveau « glissement » de la position française par rapport au conflit du Sahara occidental, a été exprimé le 30 juillet dernier, lorsque Paris et Rabat avaient rendu public la lettre adressée par le président français au roi marocain Mohammed VI dans laquelle la France a exprimé son soutien au « plan d’autonomie marocain ».
Le même jour, l’Algérie a décidé de retirer son ambassadeur en France « avec effet immédiat », même si le Gouvernement algérien avait exprimé sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive du gouvernement français » cinq jours plus tôt.
Si le Maroc a toujours pu compter sur le soutien de la France, notamment au sein du Conseil de sécurité, aujourd’hui, Paris s’est apparemment décidé à exprimer son soutien plus « ouvertement ».
Il faut rappeler, en dernier lieu, que la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) a été créée par la résolution 690 du Conseil de sécurité en date du 29 avril 1991, « suite à l’acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front Polisario, le 30 août 1988 », comme précisé sur le site des nations-Unies.
Depuis, le Maroc bloque le processus d’organisation de ce référendum et en 2007 il a proposé son « plan d’autonomie », soutenu, donc, par la France.