L’ancien président du RCD, Saïd Sadi, clashe les islamistes de Rachad qui tentent de le dénigrer. Dans un long texte-réponse publié sur page Facebook, il assène toutes les vérités, opposées ainsi aux mensonges de cette organisation islamiste, composée essentiellement d’ancien du FIS, qui tente de faire une OPA sur le mouvement populaire en Cours depuis le 22 février 2019.
Saïd Sadi rappelle d’abord toutes les attaques de cette nébuleuse, dont il a fait l’objet, avant de mettre tous les points sur les « I ». Il donne ensuite l’estocade : « Sous une casquette, un turban, une kippa ou avec une croix, un dictateur reste un dictateur. Ce qui est vrai partout l’est encore plus chez nous. Il faut toujours rappeler qu’en Algérie, l’islamisme est arrivé au pouvoir par le biais des militaires. C’est lors du coup de force perpétré au Caire en aout 1957 par le segment militariste du FLN qu’ont été réintroduits les référents islamistes dans les textes de la révolution (…) L’Algérie ne s’est jamais remise de ce putsch », écrit-il.
Saïd Sadi répond, de surcroît directement à cette organisation qui l’a calomnié et diffamé. « Non messieurs de Rachad, ma société n’est toujours pas la vôtre. Nous n’appartenons pas au même monde moral ni au même univers intellectuel », lit-on dans le texte de Saïd Sadi.
L’instrumentalisation de la religion, ajoute-t-il, « n’a nulle part accouché d’une société de fraternité, de paix, de justice et de liberté ». « La confiscation du culte musulman par l’idéologie intégriste a vécu. Lire et entendre son époque est toujours de bonne intelligence. Il est fini le temps où des despotes considéraient l’Histoire comme un tableau noir que l’on efface à chaque fois qu’il faut célébrer son dernier fantasme ; c’est maintenant un miroir qui reflète fidèlement l’action de l’Homme », précise Saïd Sadi, en s’adressant à Rachad.
Et de poursuivre : « Vos faits et gestes, à l’instar de ceux des autres, y sont consignés dans leur nudité. Vous pouvez évoluer – et ce serait bienvenu – mais vous ne pouvez plus rien occulter ».
Pour le Dr Sadi, « l’islamisme, projet théocratique à prétention hégémonique, est désormais un avatar de l’Histoire ». « Ce courant n’a d’autre choix que d’évoluer vers un conservatisme républicain s’il veut exister dans la nouvelle Algérie. En est-il capable ? En tout état de cause, nous ne ferons pas l’économie d’une discussion sérieuse sur la place de la religion dans la société», soutient-il.