Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé ce mardi les séries de sanctions dont étaient victimes les travailleurs des médias publics.
Dans un communiqué rendu publique l’organisation de défense de la liberté de la presse a dénoncé les « sanctions disproportionnées et injustifiées contre des journalistes qui n’ont fait qu’appeler à une presse libre et indépendante. Il est urgent que les autorités algériennes lèves ses sanctions injustifiées, déclare Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF cité dans le communiqué.
« Cinq journalistes et une technicienne de la télévision nationale algérienne ont récemment écopé de sanctions administratives sévères allant de la suspension à la mutation », rappelle l’organisation indiquant qu’elle « dénonce ces mesures abusives et appelle à leur levées immédiate »
RSF a évoqué les sanctions dont étaient victimes les travailleurs des médias publics. « Dans un post sur Facebook le 9 mai dernier Abdelmadjid Benkaci, journaliste à Canal Algérie, déclare avoir reçu un avertissement de sa direction pour avoir participé à un débat sur une chaîne de télévision privée », a indiqué l’organisation citant, dans même veine le cas de la journaliste Melina Yacef qui a vu son émission brutalement suspendue tandis que Abderrezak Siah, présentateur du journal des chaînes publiques ENTV et A3, a été suspendu de ses fonctions.
« Par ailleurs, l’émission « Questions d’actu » animée par Mohamed Nazim Aziri sur Canal Algérie a aussi été déprogrammée. Selon des informations recueillies par RSF, l’émission aurait été censurée parce que trop critique sur la situation politique du pays », détaille RSF.
L’organisation a également cité le cas du journaliste et animateur ,Ali Haddadou qui a, lui aussi, été suspendu à cause « d’un post critique publié sur Facebook », alors qu’« Imane Slimane, employée à la direction technique de l’Établissement public de télévision (EPTV), a elle été affectée à un autre service », développe le communiqué
RSF rappelle que « L’Algérie est 141ème au Classement mondial de la liberté de la Pressede 2019 », conclut le communiqué