Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

Sans aucune explication : le journaliste Farid Alilat refoulé à son arrivé à l’aéroport d’Alger 

Le journaliste algérien, Farid Alilat qui travaille depuis plus 20 ans pour la magazine Jeune Afrique, a été empêché d’entrer sur le territoire national. Arrivé, vendredi dernier à l’Aéroport international d’Alger en provenance de Paris, il a été retenu, pendant plusieurs heures et interrogé par la police, avant d’être raccompagné, samedi matin, jusqu’à l’avion pour le refouler.
© DR | Le journaliste Farid Allilat, refoulé par la PAF à l'aéroport international d'Alger

« Moi, Farid Alilat, journaliste à Jeune Afrique, et citoyen algérien, j’ai été expulsé samedi 13 avril 2024 de l’aéroport international d’Alger après avoir passé plus de 11 heures dans les locaux de PAF et de la police judiciaire (PJ) de cet aéroport. Vendredi 12 avril, je me présente vers 18h30 au guichet de la PAF. Après une première vérification de mon identité, l’agent de service appelle son supérieur. Celui-ci prend mon passeport et donne des coups de fil. Au bout de cinq minutes, il me demande de le suivre avec mes bagages vers l’entrée des locaux de la PJ. Là, un autre officier prend les choses en main. Je demande ce qui se passe, on me dit qu’ils vont procéder à des vérifications d’usage. Sur ce, on me dirige vers une salle d’attente où se trouvent déjà des ressortissants chinois et subsahariens », écrit-il dans un long post sur sa page Facebook.

Farid Alilat raconte dans son texte les détails de cette nuit passée entre l’aéroport et les locaux de la police judiciaire. Il affirme avoir interrogé sur PV par la police. « Vers 22h30, je suis conduit avec mes bagages vers les locaux de la PJ du même aéroport. On décide de placer mes bagages dans un bureau. Dans un autre bureau, on décide de me faire une audition. Les officiers me demandent de leur remettre ma carte de séjour, mon permis et ma carte de presse qu’ils font scanner. L’audition commence. On ne me présente aucun document judiciaire pouvant justifier cette audition », explique-t-il.

Et d’ajouter : « Trois officiers se relaient pour m’interroger sur tout. Ma filiation, mon cursus scolaire, ma situation personnelle. On m’interroge sur mes voyages, sur les personnes que je rencontre quand je viens en Algérie, sur mes écrits, sur la ligne éditoriale de mon journal, sur l’objet de mon voyage, sur le MAK, sur les opposants algériens à l’étranger. Au bout d’un moment, on me demande d’ouvrir mon téléphone et mon portable pour qu’ils puissent y accéder. Je n’ai rien à cacher. On m’interroge encore sur mes écrits sur Jeune Afrique, sur mes publications sur Facebook et sur twitter, sur mes antécédents judiciaires en Algérie et en France. Là encore, je n’ai rien à cacher ».

Après la signature d’un PV d’audition, le journaliste affirme avoir été conduit, sans explication, vers l’avion pour le renvoyer en France. « J’ai demandé à l’officier qui me raccompagne que je fais l’objet d’un refoulement. Il me dit : “Non, on vous reconduit dans l’avion.” Je lui dis que c’est une expulsion d’un citoyen algérien et d’un journaliste, il me dit : “Non, qu’il me reconduit juste à l’avion pour repartir.” Je lui demande pourquoi et qu’est-ce qui justifie cette exclusion. Il me dit :  » Ce sont des instructions. » Je suis conduit par un policier devant la porte de l’avion d’Air France. Mon passeport est confié au commandant de bord. Procédure normale », indique-t-il.

 

 

 

AD-300-X-250