Santé: Les conditions de greffe d’organe enfin réunies?

Lors des travaux du 10ème congrès de la SATO (société algérienne de de transplantation d’organes), le président de ladite société, Pr Ali Benziane, a affirmé, hier, à l’APS que toutes les conditions étaient réunies pour entamer le prélèvent d’organes sur cadavres suite à la promulgation en 2018 de la nouvelle loi sur la santé et l’installation de l’agence nationale de greffe d’organes.

 
 
Le Pr Benziane a indiqué également qu’une première transplantation rénale a été effectué en coordination avec l’établissement hospitalier spécialisé en maladies cardiovasculaires (EHS) sur un enfant de trois ans. « Cinq autres enfants sont programmés pour la même opération en 2019 », ajoute-il.
Le quotidien des insuffisants rénaux est loin d’être de tout repos. Ils sont plus de 22 000 sous dialyse et un tiers d’entre eux sont en attente d’une transplantation rénale, selon le bilan établi par le ministère de la santé. Par ailleurs, le président de la SATO a précisé, dans ce sens, que la liste des enfants nécessitant une greffe rénale en Algérie était beaucoup moins importante que celle des adultes. Évoquant le programme tracé par le CHU de Bab El-Oued, le Pr Benziane a exprimé la disposition des spécialistes pour le développement de la greffe rénale à travers le prélèvement d’organes sur cadavre.

« Dynamiser la greffe d’organes »

Pour sa part, le chef du service de chirurgie cardiovasculaire à l’EHS Mohand Maouche Amkrane, le Pr Hamid Kanoun a souligné que « plus de 500 opérations de greffe rénale ont été effectuées au niveau de cet établissement, dont 60 au profit d’enfants », faisant savoir que « depuis le lancement des greffes en 2006, 50% des patients de cet établissement sont issus des différentes régions du pays ».
Pr Rachid Belhadj, chef de service de médecine légale au CHU Mostapha Pacha, a indiqué à l’APS, que « malgré les conditions réunies à cet effet, il est encore question d’éliminer les obstacles qui entravent cette opération en ajoutant que grâce aux mécanismes mis en place par les pouvoirs publics, il est possible aujourd’hui de dynamiser la greffe d’organes en Algérie ».

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