Tout d’abord, la FAF rappelle, dans son communiqué, qu’ « à travers la Circulaire n°1792, datée du 11 avril 2022, la FIFA avait saisi toutes ses associations membres à l’effet d’inscrire leurs sélections masculine et féminine pour la compétition préliminaire qui sera organisée par chacune des confédérations afin de déterminer les équipes participantes, et ce, avant le vendredi 29 avril 2022 ».
« Parmi les conditions exigées par la FIFA, pour pouvoir participer aux compétitions préliminaires et finales du Tournoi Olympique de football masculin de Paris 2024, les joueurs doivent être nés le 1er janvier 2001 ou après. Cependant, un maximum de trois joueurs ne répondant pas à cette limite d’âge pourront être inclus dans la liste officielle des joueurs pour la compétition finale du tournoi masculin. Les joueuses ne sont quant à elles pas soumises à aucune restriction d’âge pour participer au Tournoi Olympique de football féminin », a ajouté la même source qui finit par dire : « En l’absence d’une sélection nationale à l’époque et d’un département du football féminin, il n’a pas été jugé utile d’inscrire cette sélection ».
Ce qui n’est pas moins problématique. La sélection nationale féminine de football n’a pas existé de février 2022 à février 2023. C’est Charaf-Eddine Amara qui était président de la FAF au moment où cette dernière devait inscrire l’équipe nationale féminine (avril 2022). Celui-ci a quitté son poste en juillet 2022 pour être remplacé par Djahid Zefizef. C’est donc l’ancien bureau fédéral qui « n’a pas jugé utile d’inscrire cette sélection », peut-on comprendre du communiqué de la FAF (même si le suivant a mis presque six mois pour nommer un sélectionneur et réactiver l’équipe).
A cet effet, en février 2022, la sélection nationale féminine s’est faite éliminer des qualifications de la CAN 2022, qui a eu lieu au Maroc en juillet de la même année, par l’Afrique du Sud qui a fini par remporter la Coupe. La sélectionneuse des féminines, Radia Fertoul, quitte son poste. Elle n’a finalement été remplacée qu’en décembre de la même année, c’est-à-dire près de dix mois après, et après que certaines joueuses aient mené, durant le mois d’octobre, une campagne sur les réseaux sociaux. La FAF a signé donc fin décembre un contrat avec Farid Benstiti, ancien entraîneur des catégories féminines de l’Olympique lyonnais et du Paris SG. Celui-ci organise un premier stage de la sélection nationale au mois de février 2023, signant la reprise de la sélection après une année d’ « arrêt ».
Tout cela pour dire que le fait que l’équipe nationale reste autant sans sélectionneur, donc sans stages, ni rencontres (il y a eu entre temps des dates Fifa), dénote du peu d’intérêt accordé à la sélection féminine, du moins durant cette période. D’autant plus que les compétitions nationales féminines inter-clubs se déroulaient normalement. Au vu du potentiel existant, que ce soit au niveau local ou en France, par exemple, où plusieurs joueuses d’origine algérienne évoluent parmi l’élite, il ne faudrait pas beaucoup pour que la sélection nationale puisse s’imposer sur le plan continental.