Sommet arabe d’urgence : Tebboune refuse de participer « personnellement » et charge Attaf de représenter l’Algérie

Abdelmadjid Tebboune n'assistera pas "personnellement" au sommet arabe qui doit se tenir demain. Selon l'APS, le Président n'aurait pas apprécié le fait que le processus de préparation de ce sommet soit "monopolisé par un groupe limité et étroit de pays arabes". "Le Président de la République éprouve un sentiment d’insatisfaction par rapport à cette façon de faire", a indiqué l'agence officielle citant "une source bien informée".
© DR |Le président de la République Abdelmadjid Tebboune et le SG de la ligue arabe Ahmed Abou El Gheit lors du 31e sommet arabe qui s'est tenu à Alger les 1er et 2 novembre 2022

« Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a décidé de ne pas participer personnellement au sommet arabe d’urgence qu’abritera la République arabe d’Egypte le 4 mars pour discuter des développements de la question palestinienne », a affirmé l’APS citant une « source bien informée ».

A cet effet, « le président de la République a chargé le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Monsieur Ahmed Attaf, de représenter l’Algérie à ce sommet ».

Une décision qui intervient, a ajouté la même source, « dans le contexte des déséquilibres et des lacunes qui ont entaché le processus de préparation de ce sommet, dans la mesure où ce processus a été monopolisé par un groupe limité et étroit de pays arabes qui ont accaparé la préparation des outcomes du prochain sommet du Caire sans aucune coordination avec le reste des pays arabes, qui sont tous concernés par la question palestinienne ».

Selon l’APS, « le Président de la République éprouve un sentiment d’insatisfaction par rapport à cette façon de faire, basée sur l’inclusion de pays et l’exclusion d’autres, comme si le soutien de la cause palestinienne était devenu aujourd’hui le monopole de certains et pas d’autres ».

Ceci, « alors que la logique des choses a été et demeure toujours de consolider l’unité arabe et de renforcer le rassemblement de tous les pays arabes autour de la cause palestinienne qui reste leur cause centrale, d’autant plus que cette dernière est confrontée à des défis existentiels qui visent à s’attaquer au projet national palestinien dans son essence ».

« C’est-là l’approche que l’Algérie a toujours appelé à en faire le référant et la boussole, et notre pays continue de consacrer son mandat au Conseil de Sécurité à la défense de la cause palestinienne, une voix arabe qui dit la vérité, une voix arabe qui défend les droits des opprimés, et une voix arabe qui n’attend aucune récompense ou reconnaissance de ses frères, mais qui se lamente et déplore l’état actuel de la nation arabe », a indiqué en dernier lieu l’agence officielle.

Il est à rappeler que le 21 février dernier, à l’invitation du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman (MBS), des représentants des pays du Golfe (Conseil de coopération du golfe), ainsi que ceux d’Égypte et de Jordanie se sont réunis à Riyad pour discuter d’une proposition de reconstruction de Ghaza, alternative à celle proposée par le Président américain, Donald Trump.

Une réunion qui était un prélude au sommet qui doit se tenir demain, mardi 4 mars, et à laquelle n’ont pas été conviés les représentants des pays nord-africains, entre autres.

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