Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a manifesté son mécontentement, mercredi 23 juin, lors du nouveau sommet international tenu à Berlin, dénonçant les « violations continues de l’embargo de l’ONU sur les armes en Libye et le retard dans le retrait des mercenaires et forces étrangères« , indiquant, que « l’Algérie est directement et immédiatement touchée par les événements qui se déroulent à proximité de ses frontières« .
En effet, le ministre des Affaires étrangères a déclaré lors de son discours au sommet international à Berlin en vue de stabiliser la situation en Libye, dix ans après la chute de Mouammar Kadhafi, que « nous sommes extrêmement peiné par les violations continues de l’embargo des Nations Unies sur les armes ainsi que par les retards persistants dans le retrait des forces étrangères et des groupes armés, y compris des mercenaires« .
Et d’ajouter qu' »en tant que voisin immédiat, nous sommes directement et immédiatement touchés, plus que quiconque, par les événements qui se déroulent à proximité de nos frontières« , a-t-il fait savoir.
« Nous considérons cela comme une menace pour notre propre sécurité. Il est difficile de comprendre pourquoi et dans quel but le débordement d’armes vers les parties libyennes n’a jamais cessé malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité« , s’est interrogé le ministre.
Pour M. Boukadoum « cette situation ébranle la crédibilité de l’ONU, et soulève de sérieuses questions quant à notre engagement collectif : quel message envoyons-nous aux parties libyennes ?« , s’est-t-il questionné, « Pourquoi le Conseil de sécurité de l’ONU est-il incapable de traiter les violations répétées et flagrantes de ses propres résolutions ?« , a-t-il poursuivi.
Dans le même sillage, le chef de la diplomatie algérienne a tenu a « réitérer notre appel à tous les acteurs extérieurs impliqués dans le conflit à réaffirmer leur engagement envers les conclusions de la Conférence de Berlin« , et ainsi poursuit le ministre de « s’abstenir de nourrir la division et l’effusion de sang en Libye« .
Pour cela, « nous les exhortons à faire partie de la solution et non pas de la compliquer« , a-t-il conclu.
Par ailleurs, s’agissant des pays ayant pris part a cette conférence, il y’a la Libye qui pour la première fois participe aux travaux de la Conférence de Berlin, la Turquie, les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne et la Suisse outre la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis, ainsi que quatre organisations internationales dont l’ONU.
Pour rappel, le 19 janvier 2020, une première conférence avait déjà réuni dans la capitale allemande, sous l’égide des Nations unies, les dirigeants des pays impliqués, dans le but de trouver une solution au conflit libyen. À ce jour la situation libyenne n’a pas trouver la solution escomptée.
Avec APS.