Le 7e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui s’est tenu à Alger, a été clôturé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec l’adoption de la « déclaration d’Alger ».
Un texte, lu par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, dans lequel les pays membres ont plaidé en faveur des contrats à long terme, et le maintien de l’indexation du prix du gaz sur celui du pétrole, tout en rejetant le plafonnement des prix pour des motifs politiques ou toute autre mesure qui va à l’encontre des règles du commerce mondiale.
« Nous rejetons toute ingérence artificielle dans les marchés du gaz naturel et tout plafonnement des prix pour des motifs politiques », ont déclaré les pays membres, en citant également la prise « de mesures fiscales d’une manière unilatérale ».
Les pays du GECF ont également rejeté « toute utilisation du changement climatique comme justification pour mettre en œuvre des mesures qui entravent les investissements dans des projets de gaz naturel et pour introduire tout moyen de discrimination arbitraire ou toute restriction déguisée qui viole directement les règles du commerce international ».
Ils ont, dans cet ordre, condamné « les restrictions économiques unilatérales prises sans l’approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies et de toute application extraterritoriale de lois et réglementations nationales contre les États membres du Forum des pays exportateurs de gaz qui affectent négativement le développement et le commerce du gaz naturel et constituent une menace pour la sécurité des approvisionnements en gaz naturel ».
« Encourager l’utilisation des ressources en gaz naturel pour promouvoir un développement durable »
A cet effet, tout en réaffirmant « les droits souverains et absolus » sur leurs ressources en gaz naturel, les pays membres ont exprimé leur « engagement envers les objectifs du Forum des pays exportateurs de gaz et le renforcement du rôle du Forum pour se concentrer sur sa contribution à la sécurité énergétique dans le monde ».
Dans ce sens, il est question d’ « encourager l’utilisation des ressources en gaz naturel pour promouvoir un développement durable qui profite à la fois aux producteurs et aux consommateurs ».
« Nous soutenons un dialogue fort et déterminé entre les producteurs, les consommateurs et les autres parties concernées afin de garantir l’offre et la demande et de renforcer la stabilité du marché pour que les marchés du gaz soient transparents, exempts d’obstacles et sans discrimination », lit-on encore dans la déclaration.
Les pays membres reconnaissent, ainsi, « le rôle essentiel du gaz naturel dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies et dans la satisfaction des besoins énergétiques croissants ».
Dans le même ordre, il est mis en évidence « la contribution du gaz naturel respectueux de l’environnement pour relever les défis posés par le changement climatique et son importance pour parvenir à des transitions énergétiques justes, équitables, modérées, globales et durables ».
En dernier lieu, tout en mettant l’accent sur « les risques et défis auxquels est confronté le marché du gaz naturel résultant de la situation géopolitique, des règles de fonctionnement du marché, des flux d’investissements et de la sécurité des installations gazières sensibles », les pays du Forum ont estimé qu' »il est extrêmement important d’établir des cadres juridiques et réglementaires transparents et non discriminatoires ainsi que des politiques énergétiques, fiscales et environnementales prévisibles pour les pays importateurs de gaz ».
C’est dans ce sens qu’ils ont évoqué « la nécessité urgente de garantir la demande et l’approvisionnement sécurisé pour une coopération internationale transparente et de renforcer la capacité de résistance face aux catastrophes technologiques et aux menaces contre l’homme, y compris l’utilisation malveillante des technologies ».
Les pays du GECF ont, ainsi, lancé un appel « à des investissements opportuns afin de stabiliser le marché, à un flux sans entrave des ressources financières, à un accès à la technologie et à un transfert de connaissances sans discrimination ».