Prenant part à ce sommet, en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a appelé à investir dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux, tels l’énergie, les transports et les télécommunications, soulignant la mobilisation des efforts de l’Algérie et du continent africain en vue de la réalisation de projets structurants à dimension régionale et complémentaire.
Dans une allocution prononcée lors de sa participation à la 1ère session-débat sur la coopération, le développement économique et les infrastructures, et après avoir mis l’accent sur l’un des principaux obstacles auxquels fait face l’Afrique dans le développement de son infrastructure, à savoir le problème du financement, le ministre a souligné que « les estimations de l’Union africaine indiquent qu’il manque entre 130 et 170 Mds Usd/an pour pouvoir fournir des services d’infrastructure de qualité sur le continent, d’où l’importance des investissements dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux tels que l’énergie, les transports et les télécommunications, tout en œuvrant à leur conférer une vision intégrée pour maximiser les avantages escomptés ».
« Cette orientation reflète, à juste titre, l’essence de la politique adoptée par l’Algérie depuis son indépendance, à travers la mobilisation de ses efforts et de ceux des pays africains frères, pour la mise en œuvre de nombreux projets structurants à dimension régionale et complémentaire », a-t-il poursuivi.
Une route transsaharienne reliant six pays pour désenclaver les pays du Sahel
A cet effet, le ministre a mis en exergue notamment cinq projets, le premier étant « le projet de la Route transsaharienne reliant six pays africains et visant à désenclaver les pays frères du Sahel, notamment avec la perspective d’en faire un corridor économique par excellence », ainsi que le « projet de la route reliant la ville de Tindouf en Algérie et celle de Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest ».
Quant aux troisième et quatrième projets, il s’agit de la « Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie et le Nigeria et visant à développer l’économie numérique régionale dans la région du sahel » et du « projet de Gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigéria vers l’Europe en passant par l’Algérie et le Niger ».
Le cinquième et dernier projet consiste en « le développement du réseau de transport ferroviaire sur l’ensemble du territoire national », a-t-il indiqué soulignant que ce projet « a été initié par l’Algérie, notamment vers les wilayas du sud », ajoutant qu’« il peut s’étendre vers les pays voisins selon la même perspective d’intégration de la route transsaharienne ».
« La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle de 2% en matière de taux de croissance économique, réduisant également la productivité de pas moins de 40% », a fait savoir M. Attaf, soulignant que « la plupart des études démontre le lien étroit entre le manque d’investissements étrangers et la fragilité des infrastructures en Afrique, à l’image du réseau routier bitumé seulement à 25% ».
Ces données, poursuit M. Attaf, « impactent négativement l’activation totale de la ZLECAF et entravent les opportunités d’intégration et de prospérité qu’offre ce mécanisme à l’intérieur comme à l’extérieur du continent, dans le cadre de la coopération avec les partenaires internationaux ».
L’Italie présente les cinq piliers du Plan Mattei pour l’Afrique
La présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, a présenté ce lundi le Plan Mattei, qui comprend une série de projets prévus en faveur des pays de l’Afrique dans plusieurs secteurs clés, à savoir l’éducation et la formation, l’agriculture, la santé, l’énergie et l’eau.
Meloni a indiqué que le plan en question « reposera sur cinq piliers à savoir l’éducation et la formation, l’agriculture, la santé, l’énergie et l’eau », soulignant qu’elle veillera « personnellement à la mise en œuvre de ces projets ».
Elle a assuré que certains de ces projets sont déjà en cours de réalisation tel que le projet pour le renforcement des stations d’épuration non conventionnelles et la création d’un centre de formation dédié au secteur agroalimentaire.
Concernant l’éducation et la formation, le Plan Mattei « portera sur des interventions visant à promouvoir la formation des enseignants, l’adaptation des programmes, le lancement de nouveaux cours professionnels et de formation adaptés aux besoins du marché du travail et la collaboration avec les entreprises, impliquant notamment les opérateurs italiens et exploitant le modèle italien des petites et moyennes entreprises », selon le document dont le contenu a été rapporté par des médias italiens.
Quant au deuxième pilier, l’agriculture, les interventions viseront à réduire les taux de malnutrition, promouvoir le développement des chaînes d’approvisionnement agroalimentaires et soutenir le développement des biocarburants non fossiles, a-t-on ajouté.
Sur le troisième pilier, celui de la santé, l’objectif est d’« améliorer l’accessibilité et la qualité des services primaires maternels et infantiles et élaborer des stratégies et des systèmes pour prévenir et contenir les menaces sanitaires, en particulier les pandémies », indique le document.
Quant à l’énergie, c’est l’un des secteurs centraux du plan. « L’objectif est de faire de l’Italie un hub énergétique, un véritable pont entre l’Europe et l’Afrique », indique-t-on.
En dernier lieu, pour ce qui est de l’eau, les interventions concerneront le forage de puits, alimentés par des systèmes photovoltaïques, l’entretien des points d’eau préexistants, des investissements dans les réseaux de distribution et des activités de sensibilisation à l’utilisation de l’eau propre et potable.
Avec APS