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Soudan : Des pays, européens et asiatiques, évacuent leurs ressortissants 

Plusieurs capitales européennes et asiatiques ont commencé à évacuer leurs ressortissants se trouvant au Soudan. 
© DR | Les violences au Soudan ont éclaté le 15 avril dernier

Des pays européens et asiatiques ont commencé à évacuer leurs ressortissants se trouvant au Soudan, y compris le personnel diplomatique.

Dans la nuit du samedi à dimanche, Washington a évacué son ambassade à Khartoum. « Aujourd’hui, à ma demande, l’armée des Etats-Unis a mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum », a déclaré Joe Biden dans un communiqué.

L’activité de l’ambassade est « temporairement suspendue », a annoncé le département d’Etat. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait de son côté déclaré que cette décision d’évacuer le personnel américain avait été prise en raison du « risque inacceptable » posé au personnel de l’ambassade.

Cette opération d’évacuation, préparée depuis le début de la semaine, n’a concerné que le personnel gouvernemental et non les ressortissants américains se trouvant au Soudan, qui seraient plusieurs centaines. Les Etats-Unis avaient dépêché en fin de semaine des militaires à Djibouti, à quelque 1 100 kilomètres au sud-est de Khartoum, pour faciliter l’évacuation du personnel de leur ambassade.

De son côté, Paris a commencé, aujourd’hui dimanche 23 avril, au petit matin, une « opération d’évacuation rapide » de ses ressortissants et de son personnel diplomatique, a annoncé le ministère français des affaires étrangères.

Des ressortissants européens et venant de « pays partenaires alliés » sont également pris en charge. Quelque 250 ressortissants français vivent au Soudan.

La Turquie va à son tour évacuer ses ressortissants aujourd’hui, a annoncé samedi soir son ministère des affaires étrangères. « Il a été décidé d’assurer, le 23 avril, le retour dans le pays de nos ressortissants se trouvant dans les zones de conflit par la voie terrestre et en passant par un pays tiers », a-t-il fait savoir dans un communiqué, sans plus de précision. « Des ressortissants des pays tiers ayant réclamé une aide ont aussi été inclus dans nos plans », a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite a annoncé hier samedi la première grande opération d’évacuation depuis le début des combats. Plus de 150 personnes, dont des diplomates et des responsables étrangers, sont arrivées à Djedda, selon les affaires étrangères saoudiennes. L’évacuation a été effectuée par les forces navales du royaume avec le soutien d’autres branches de l’armée, a dit le ministère saoudien dans un communiqué, annonçant « l’arrivée en toute sécurité » de 91 citoyens saoudiens et environ 66 ressortissants de douze autres pays. « Des diplomates et des responsables internationaux » faisaient partie des personnes secourues, selon la même source.

Les ministres de la défense et des affaires étrangères allemands ont annoncé avoir tenu une réunion de crise samedi sur la faisabilité d’une évacuation, après que trois avions militaires se sont vu contraints de faire demi-tour mercredi, a rapporté le magazine allemand Der Spiegel.

Après une relative accalmie vendredi, les combats ont repris samedi à Khartoum. De fortes explosions ont secoué la capitale dans la journée et des échanges de tirs ont été entendus dans différents quartiers, selon des témoignages rapportés à l’Agence France-Presse (AFP).

Les violences y ont éclaté le 15 avril entre l’armée du général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, dirigeant du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », qui commande les Forces de soutien rapides (FSR).

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