C’est ce qu’ont affirmé le CNAPESTE, du SNAPEST et du CLA dans un communiqué commun rendu public, aujourd’hui. Selon eux, la « méthode opaque » du ministre aggrave les craintes des syndicats et des enseignants. Ils appellent, de ce fait, à une intervention urgente du président de la République pour corriger cette distorsion dans la préparation d’un texte important pour une grande partie des travailleurs du secteur de l’éducation nationale.
« La méthode adoptée par le ministère de l’éducation nationale dans l’élaboration du projet de statut particulier des enseignants du secteur et son refus de remettre, comme convenu lors de la réunion du 25 octobre 2021, une copie en version papier aux syndicats, sont problématiques », indiquent-ils, rappelant les instructions du chef de l’Etat lors du Conseil des ministres du 24 décembre dernier sur la nécessité d’enrichir les statuts particuliers avant leurs leur adoption.
« Le ministre, chargé d’appliquer les décisions du Conseil des ministres du 24 décembre dernier portant sur l’enrichissement du texte avant d’être soumis à la commission habilitée pour validation, n’a pas tenu ses engagements. Le ministre de l’éducation n’a pas respecté également l’engagement pris devant tous les syndicats du secteur et les orientations du chef de l’Etat. Au lieu de faire participer les syndicats dans l’enrichissement du texte, il a opté pour la confidentialité. Cette attitude ne fait qu’aggraver nos craintes quant à un éventuel recul sur les acquis sociaux des enseignants, notamment en ce qui concerne les tâches et la classification des grades », font savoir les syndicats.
Ils demandent, dans ce sens, « une copie du document qui a été présenté en conseil des ministres sans qu’ils ne soient informés », et « l’implication des syndicats dans tout le processus de révision du statut de l’enseignant ». Selon la même source, le futur texte, précisent-ils, ne doit pas remettre en cause les acquis matériels, moraux, économiques et sociaux de l’enseignant.
De plus, les signataires de ce communiqué réclament aussi la « révision du régime indemnitaire avec la participation de tous les partenaires sociaux ». « La révision du statut particulier de l’enseignant est l’une des principales revendications des syndicats. Elle nécessite un dialogue sérieux et approfondi avec une réelle participation des partenaires sociaux, car les injustices qui peuvent en découler ne seront pas rattrapées par le régime indemnitaire. Ce dernier ne remplace pas le statut particulier, mais il le complète », notent-ils.