La problématique de la mise en conformité des statuts de la Fédération algérienne de football (FAF) avec ceux de la FIFA pourrait trouver une issue dans les tous prochains mois. Le secrétaire général de la FAF, Mounir Debichi, a déclaré, hier, sur la radio, que ce dossier est « sur le point d’être finalisé ». Il a avancé un délai « approximatif » de trois mois pour son règlement définitif.
« Ce dossier, qui devait connaître son épilogue avant la fin de l’année 2022, a connu de nouvelles adaptations suite à l’avènement du Décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022 modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type », avait indiqué jeudi, la FAF, dans le communiqué annonçant ces séances de travail tenues avec des représentants de la FIFA.
Cette dernière a dépêché à Alger Tanner Rolf, Chef de département gouvernance, Ahmed Harraz, manager seniors gouvernance et Jean-Jacques Dienne, chef de cabinet du SG de la CAF. Du côté de la FAF, ce sont Mounir DeBichi, secrétaire général, Halim Djendoubi, secrétaire général adjoint, Me Youcef Hamouda, Président de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), Me Abdou Belkherroubi et Billel Guendour, Chef de Département de coordination des ligues, qui ont pris part à ces réunions, dont la première a été présidée par le premier responsable de l’instance fédérale, Djahid Zefizef.
Cette problématique relative à l’inadéquation de la législation algérienne, plus précisément le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014, amendé et modifié en septembre 2022, fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type, auquel donc doivent s’y conformer toutes les fédérations nationales, avec les statuts-types de la FIFA, traîne depuis plusieurs années. Plus concrètement, il s’agit, par exemple, d’articles relatifs à la composante de l’assemblée générale ou encore aux conditions d’éligibilité, pour ne citer que ceux-là. La FIFA a fixé des dispositions qui garantissent, selon ses critères, l’indépendance des fédérations membres de toute influence gouvernementale, du moins par rapport à certains aspects comme les élections.
Après cette réunion avec les représentants de la FIFA, les responsables de la FAF doivent se concerter également avec le ministère de la Jeunesse et des sports. L’ancien président de l’instance fédérale, Kheireddine Zetchi, avait envoyé une mouture des statuts de la FAF à la tutelle, le 11 juin 2020, mais sans recevoir de réponse, le ministère ayant jugé que ce nouveau texte était en contradiction avec les lois algériennes. Le compromis tant recherché entre la réglementation nationale et les statuts de la FIFA est-il possible aujourd’hui ? Apparemment, c’est le cas, d’après les responsables de l’instance fédérale.