Le président syrien par intérim, Ahmad el-Chareh, a signé une déclaration constitutionnelle, saluant une « nouvelle histoire » de la Syrie. Cette déclaration constitutionnelle prévoit une transition de cinq ans dans le pays. « C’est une nouvelle page de l’histoire de la Syrie, où nous remplaçons l’injustice par la justice (…) … et la souffrance par la miséricorde », a déclaré M. Chareh, lors d’une conférence de presse au palais présidentiel à Damas.
La Syrie conservera la jurisprudence islamique comme principal fondement du droit et préservera la liberté d’opinion et d’expression, selon ce texte rédigé par des experts. Un résumé de ses 44 articles a été lu par un expert juridique du comité nommé par M. Chareh il y a moins de deux semaines.
La nouvelle déclaration constitutionnelle établit une séparation stricte des pouvoirs en Syrie, garantit la liberté d’expression et les droits « politiques et économiques » des femmes, selon un porte-parole du comité de rédaction.
« Etant donné que le principe de séparation des pouvoirs était absent (…), nous avons délibérément opté pour une séparation stricte des pouvoirs », a déclaré le porte-parole du comité de rédaction, lors d’une conférence de presse au palais présidentiel à Damas. La déclaration garantit « un large éventail de droits et de libertés, notamment la liberté d’opinion, d’expression, de la presse », tout en garantissant aux femmes « leurs droits sociaux, économiques et politiques ».
Création d’un « Conseil national de sécurité »
Les nouvelles autorités syriennes ont également annoncé mercredi la création d’un « Conseil national de sécurité ». Dans un décret publié sur son compte Telegram officiel, la présidence a fait savoir qu’Ahmed al-Charaa avait décidé de « former le Conseil de sécurité nationale », chargé de « coordonner et de gérer les politiques sécuritaires et politiques ».
Le décret précise que la formation du Conseil intervient « dans un effort pour renforcer la sécurité nationale et répondre aux défis sécuritaires et politiques ». Le président va présider ce Conseil, qui comprend le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Défense, le directeur des Renseignements généraux et le ministre de l’Intérieur, ainsi que deux sièges « consultatifs » nommés par le président et un siège d’« expert », selon le décret. Les réunions du Conseil se tiendront « périodiquement » et « les décisions relatives à la sécurité nationale et aux défis auxquels l’État est confronté seront mises en œuvre en consultation avec les membres », apprend-on de même source.
Avec AFP