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Tamanrasset: le ministre des travaux publics face à la colère de la rue

Pour éviter au ministre des travaux publics et des transports, Mustapha Kouraba, les scènes d’humiliation et l’air de chahut provenant d’une population qui entame sa 4e semaine de protestation contre l’état dégradé du maillage routier, les autorités de la wilaya de Tamanrasset semblent avoir l’ingénieuse idée de déroger à la règle d’information et de communication sur le  programme de cette visite ministérielle qu'il a effectuée tout récemment dans le Hoggar.

 

Une décision qui serait probablement motivée par  le dernier accueil réservé au ministre de la jeunesse et des sports ainsi qu’à son collègue de la santé, de la population et de la réforme hospitalière qui a été, rappelons-le, apostrophé par de jeunes manifestants à l’entrée de l’établissement public hospitalier de la ville en scandant le célèbre  slogan des artisans de la révolution populaire « Klitou Labled Ya Sarakine (Vous avez pillé le pays, bande de voleurs) ».
Le ministre des travaux publics a ainsi préféré de se faire discret pour éviter de se confronter à « une réalité qui renseigne sur le mal profond qui affecte ce secteur  qui aura consommé des budgets astronomiques pour des projets  qui n’ont jamais vu le jour », dénoncent des activistes de la société civile en invitant le représentant du gouvernement à prendre des mesures coercitives à l’encontre de tous les responsables défaillants qui seraient pour beaucoup dans le délabrement avancé des routes de la wilaya, particulièrement la RN1 dans sa partie allant de In Salah Jusqu’à In Guezzam, sur 1500 Km.
Kouraba est également appelé à ouvrir une enquête approfondie sur les budgets engloutis  pour la réhabilitation des routes qui demeurent toujours impraticables, maugrée-t-on, chaque samedi, lors des rassemblements de protestation organisés à la place du 1er Novembre.

Un appel sans suite

Les manifestants exigent l’inscription d’une opération urgente portant dédoublement de la transsaharienne  et la réalisation d’un chemin de fer à l’effet d’insuffler une nouvelle dynamique économique dans cette région aux innombrables potentialités d’investissement.
De leur côté, les habitants de Tazrouk demandent le revêtement du chemin de wilaya  N°109, reliant leur municipalité au chef-lieu de wilaya en passant par Tahifet, sur 140 Km. Un projet qui traîne depuis des années, selon les habitants qui ont tiré à boulet rouge sur les autorités nonchalantes et les entreprises qui trouvent le moyen d’échapper aux pénalités imposées par le code des marchés publics.
Toujours dans cette commune située à 270 km du Tamanrasset, les habitants invitent le ministre des travaux publics à emprunter le CW n° 142  et se rendre à Tihankikert, à  moins de 45 km de la commune d’Idelès (200 km de Tamanrasset) pour découvrir le trou béant dans la chaussée que les villageois avaient signalé depuis 2013 sans qu’on daigne bouger le petit doigt.
La cécité fait que tous les responsables qui se sont rendus à Tazrouk, où s’organise annuellement la célèbre Ziara de Abdellah Moulay Reggani, réussissent à contourner cette excavation sans pour autant prendre la décision de la réparer au grand dam des usagers.
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