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Tamanrasset: sans salaires depuis 12 mois, les employés de l’EPMC de Tamanrasset ferment la RN°12

Sans salaires depuis 12 mois, les employés de l'EMPC passent à l'action ferment la route nationale n° 12 pour faire valoir leur droit.

Gavés de promesses sans lendemain, les employés de l’Epmc (Entreprise publique de matériaux de construction) à Tamanrasset ont, encore une fois, investi la rue pour réclamer leurs salaires et les primes non perçues depuis 12 mois. Ils étaient des centaines à avoir participé à la marche qui s’est ébranlée de la cité Tahaggar jusqu’au carrefour de l’entrée nord de la ville où ils se sont rassemblés sous l’œil vigilant des services de sécurité. Lâchant bride à leur colère, les protestataires ont procédé à la fermeture de la RN°1 au niveau du pont jouxtant le centre universitaire Hadj Moussa Ag Akhamouk afin de faire valoir leur revendication la plus légitime. Des slogans hostiles à la direction centrale de cette filiale polyvalente appartenant au Groupe des industries locales “ Divindus” ont été prononcés  par les employés qui n’ont pas manqué de tancer le P-DG du groupe pour ses engagements non honorés quant à la régularisation des arriérés de salaire et à l’installation d’une commission d’enquête pour démasquer les véritables responsables de cette situation chaotique.

Fausses promesses!

Selon, le représentant des travailleurs, aucune promesse n’a été tenue par la direction du groupe compte tenu du déficit budgétaire qui engourdit sérieusement les activités de l’entreprise. « On va faire quoi maintenant, on en a marre de cette situation. Certains pères de famille n’ont plus de quoi nourrir leurs enfants » s’indigne-t-on. Désespérés, les employés mécontents s’en remettent aux plus hautes autorités pour sortir de cette crise qui risque de tourner au vinaigre. Ce mouvement de protestation est, ajoute notre interlocuteur, motivé par l’échec du dialogue  avec les autorités locales et l’exacerbation trop poussée des problèmes professionnels au sein de l’entreprise, laquelle est actuellement gérée par le même responsable que la Direction centrale avait limogé en mai dernier. 

Gabegie!

La révocation du directeur mis en cause, en l’occurrence Farid Benyeken, a été, rappelons-le, motivée par l’examen des états financiers de la filiale au titre de l’exercice 2016, lesquels laissent apparaître un déficit important ainsi qu’un climat social délétère marqué par des grèves successives et récurrentes. La notification de limogeage, signée par le président du groupe D. Mana, a également évoqué  des fausses déclarations, de manipulation de données et de dissimilation de la réalité économique de l’entreprise. À cela s’ajoute l’insuffisance professionnelle, qui serait pour beaucoup dans le déficit et la crise financière ayant paralysé l’entreprise. Quelques mois plus tard, M Benyeken revient étrangement aux commandes comme si rien ne s’était passé. Pour de plus amples informations sur cette affaire, une source auprès de l’administration nous affirme que la situation sera résolue une fois toutes les factures financières émises par l’entreprise encaissées. Notre source a toutefois reconnu les dépassements de gestion et la volatilisation des encaissements de l’unité de concassage en l’absence d’un contrôle de gestion et de comptabilité plus fiable.

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