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Tamazight: Quand le pouvoir passe du déni au zèle !

Il y'a quelques semaines, le pouvoir réprima toutes les manifestations organisées dans la wilaya de Bouira pour revendiquer la promotion de Tamazight. Soudain, le pouvoir prend une série de mesures successives pour la promotion de cette langue. Pourquoi un tel revirement de situation?

Un communiqué officiel en Tamazight, une instruction aux écoles pour donner des cours sur Yennayer, un tapage médiatique et une note destinée à consacrer le discours de la prière de vendredi au même sujet ; en quelques jours, le pouvoir algérien est passé d’un extrême à un autre dans la gestion de la question Amazighe.

FETE LEGALE

La décision prise, lors du Conseil des ministres du 27 décembre dernier de consacrer Yennayer comme fête légale, a fait naître un véritable phénomène. Que ce soit dans le cadre de la communication officielle ou dans l’organisation des festivités célébrant le nouvel an berbère, les autorités ont fait pus du zèle, passant d’un déni qui a duré depuis l’indépendance jusqu’à faire un tremplin lors des festivités de cette année 2018.

VICTOIRE

Pour donner l’impression d’avoir « changé » positivement, les autorités ont même fait mieux que d’habitude. Le ministère de l’intérieur a diffusé, ce mercredi 10 janvier, un premier communiqué officiel en tamazight. Le document ne concerne pas la cause berbère, mais un avis aux citoyens intéressés par le Hadj 2018. Cela a suffi aux militants de la cause de crier victoire et aux adversaires de remarquer que le gouvernement a déjà fait le choix de transcrire Tamazight en caractères latins.

FILS ROUGES

Dans les médias gouvernementaux comme dans les télévisions privées proches du pouvoir, les spots consacrés à la célébration de Yennayer sont diffusés à longueur de journées. Pour le Jour J, donc pour vendredi, des fils rouges sont programmés partout dans les chaînes de radios et télévisions publiques. De même que certains journaux, y compris privés, ont écrit des articles ou des manchettes en tamazight.

DIVERSIONS?

Pourtant, cet « engouement » à la langue et cultures Amazighes étaient vues comme une « ingérence étrangères » dans nos « affaires intérieures ». Ce qui pousse certains militants et observateurs à douter de la sincérité des autorités dans cette nouvelle démarche. S’agit-il d’une diversion ? d’une manœuvre visant à faire oublier les luttes qui ont conduit à ces acquis ? Ou bien il s’agit tout juste d’un geste de plus en direction de la présidentielle de 2019 ?

Quel que soit les motivations, Tamazight a fait un pas vers un avenir prometteur. En attendant, Aseggas Ameggaz à toutes et à tous !

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