Trêve à Ghaza : Israël accuse le Hamas d’avoir remis le corps d’une personne non identifiée à la place de Shiri Bibas

L’État hébreu accusé le mouvement islamiste de lui avoir remis le corps d'une personne inconnue à la place de celui de la mère des deux enfants, Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement palestinien. Pour sa part, le Hamas affirme que l'armée israélienne est la seule responsable de la mort des otages suite aux bombardements intensifs sur la bande de Ghaza.
© AFP | Combinaison de photos montrant Shiri Bibas et ses deux enfants, tués à Gaza où ils étaient retenus en otage par le Hamas

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d’une « femme de Ghaza » à la place de celui de l’otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l’accord de trêve entre Israël et le mouvement palestinien.

« Avec un cynisme inimaginable, ils n’ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d’une femme de Gaza dans le cercueil », a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

Le Hamas a donné vendredi sa version concernant la dépouille inconnue remise, hier, à la Croix-Rouge, qui s’est avéré selon les autorités israéliennes n’est pas celle de l’otage Shiri Bibas. « Il est probable que le corps de Shiri Bibas ait été mélangé par erreur avec d’autres sous les décombres à la suite de bombardements israéliens », a déclaré un responsable du Hamas sous couvert d’anonymat à l’AFP.

Un responsable du Hamas précise Netanyahou porte seul la responsabilité de la mort des otages. C’est lui qui a donné l’ordre de bombarder massivement la bande de Ghaza y compris les endroits où étaient détenus les otages.

Le Hamas a remis, ce jeudi 20 février 2025, à la Croix-Rouge international quatre cercueils qui contiennent les corps de quatre israéliens. Il s’agit des dépouilles de Shiri Bibas, une militaire israélienne, de ses deux enfants et d’un autre israélien.

Hamas avait annoncé en novembre 2023 la mort de la soldate et de ses deux enfants à la suite d’un bombardement israélien.

Cet incident survient à quelques jours de la fin de la première phase du cessez-le-feu entrée en vigueur le 19 janvier dernier, et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre celle de plus de 1 100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

AD-300-X-250