Arrivés ce matin au tribunal de Bab El Oued (Bainem), il aura fallu pas plus d’un quart d’heure à l’intérieur dudit tribunal avant que les cinq prévenus ne soient reconduits à la prison d’El Harrach devant les cris d’indignation de leurs familles présentes tôt le matin pour soutenir leurs enfants. La grève des magistrats, qui est à son quatrième jour, en est la cause.
« Djazair Horra démokratiya », « nous voulons une justice libre et indépendante », « pouvoir assassin » ont scandé les familles des détenus devant le tribunal.
« Cette situation dans laquelle se trouvent nos enfants aujourd’hui témoigne du mépris de la justice. Nos enfants sont en prison alors ceux des hauts responsables sont toujours libres », dénonce Omar Abed, membre du Collectif des parents des détenus.
« Je le dis aujourd’hui, nos enfants seront libres et c’est eux qui nous arrachent l’indépendance comme ont déjà fait nos valeureux chouhada », ajoute-il.