Al-Haq, le Centre Al-Mezan et le Centre palestinien pour les droits de l’homme ont saisi l’institution pour « intention génocidaire, incitation au génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre », selon cette communication adressée mercredi soir au procureur de la CPI et consultée par l’Agence France-Presse (AFP). Il est également demandé à la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre « les plus responsables de ces crimes », parmi lesquels le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président, Isaac Herzog.
Les ONG souhaitent que « les responsables israéliens qui mènent en toute impunité une guerre où des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont commis tous les jours comprennent qu’ils devront répondre personnellement de leurs actes devant la justice internationale », a précisé à l’AFP leur avocat, Me Emmanuel Daoud.
« Comme la communauté internationale est dans l’incapacité d’imposer un cessez-le-feu à Israël (…), il faut que la justice pénale internationale prenne ses responsabilités ; elle a les moyens de le faire et les infractions sont caractérisées », considère Me Daoud.
Dans leur communication, les ONG déplorent que « les opérations menées par les forces armées israéliennes [aient] été extrêmement destructrices et meurtrières pour la population civile palestinienne à Gaza, contrainte au surplus de se déplacer et délibérément affamée et assoiffée ». Elles dénoncent également l’emploi de « gaz toxiques » et la destruction de « nombreuses habitations » et bâtiments non militaires.