« Comme à chaque fin d’année, Reporters sans frontières (RSF) publie son bilan des journalistes tués détenus, otages et disparus. Avec 533 journalistes emprisonnés, 2022 enregistre un nouveau et triste record. Après deux années de relative accalmie, le nombre de tués est également à la hausse avec 57 victimes. En outre, 65 journalistes sont otages et 49 portés disparus« , déplore l’ONG.
Toutes les régions du monde, dont l’Algérie sont concernées par les atteintes contre les journalistes. Pour l’Algérie, RSF cite le cas de Mohamed Mouloudj, journaliste du quotidien Liberté (aujourd’hui fermé) qui a passé 13 mois en détention « pour un SMS adressé au président du MAK (classé comme mouvement terroristes par les autorités algériennes), Ferhat M’henni ».
Autre tendance, selon la même source, les femmes représentent désormais près de 15 % des journalistes détenus, contre moins de 7 % il y a cinq ans. « En Iran, deux d’entre elles, Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi, risquent la peine capitale pour avoir contribué à attirer l’attention sur la mort de la jeune Mahsa Amini, à l’origine du mouvement de contestation« , lit-on dans ce rapport.
Et d’ajouter: « Dans notre bilan, nous revenons aussi sur certains des cas les plus marquants de l’année : celui d’Ivan Safronov, l’un des meilleurs journalistes d’investigation russes, condamné à 22 ans de prison, la plus lourde peine enregistrée en 2022 par RSF ; ou encore, au Brésil, celui du journaliste britannique Dom Phillips, dont le corps démembré a été retrouvé en Amazonie« , indique encore la même source.