Il a été arrêté sur décision du procureur de la république de la brigade anti-terroriste, qui a émit à son encontre aujourd’hui. Il serait arrêté pour des déclarations qu’il aurait faîtes lors de son dernier passage à la radio. « Ennahda dénonce ce développement extrêmement grave et appelle à la libération immédiate de Rached Ghannouchi », a ajouté le mouvement. Cette arrestation, souligne le parti de Ghannouchi, survient à l’aune du 27e jour du Ramadan, jour sacré et symbolique dans la religion musulmane, ils affirment que le choix est symbolique et appellent les forces d’opposition à rester solidaire.
En février dernier, Ghannouchi a comparu devant le pole judiciaire anti-terroriste suite à une plainte déposée à son encontre l’accusant d’avoir traité les policiers de « tyrans ».
« L’arrestation du chef du plus important parti politique au pays, et qui a toujours montré son attachement à l’action politique pacifique, marque une nouvelle phase dans la crise », a réagi lundi soir auprès de l’Agence France-Presse le président du FSN, Ahmed Néjib Chebbi. « Cela relève de la vengeance aveugle contre les opposants », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Ghannouchi, 81 ans, dirigeait le parlement tunisien avant qu’il ne soit dissout en juillet 2021 par M. Saïed.